Réalisation : John Krasinski.
Scénario : John Krasinski, Bryan Woods et Scott Beck.
Production : Michael Bay, Andrew Form et Bradley Fuller.
Musique : Marco Beltrami.
Société de production : Paramount Pictures, Platinum Dunes et Sunday Night.
Distributeur : Paramount Pictures.
Première mondiale : 9 mars 2018 (Austin).
Date de sortie USA : 6 avril 2018.
Date de sortie française : 20 juin 2018.
Titre original : A Quiet Place.
Durée : 1h30.
Budget : 17 millions de dollars.
Box-office mondial : 340,9 millions de dollars.
Box-office USA : 188 millions de dollars.
Entrées françaises : 647 910 entrées.
Résumé.
La famille Abbott tente de survivre dans un monde où des créatures traquent leur proie au moindre bruit. Le silence est leur meilleur arme. Un silence que connait bien leur fille qui est sourde.
Casting.
Evelyn Abbott : Emily Blunt (VF : Laëtitia Lefebvre).
Lee Abbott : John Krasinski (VF : Stéphane Pouplard).
Regan Abbott : Millicent Simmonds.
Marcus Abbott : Noah Jupe (VF : Timothé Vom Dorp).
Beau Abbott : Cade Woodward (VF : Inconnue).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Le projet débute en 2016.
Les studios Paramount ont pendant un temps envisagé d’intégrer ce film à l’univers Cloverfield.
Amy Adams et Anne Hathaway ont été envisagées pour le rôle d’Evelyn.
Le tournage s’est déroulé du 29 mai au 24 novembre 2017 à New York.
Notre critique de Sans un bruit.
Les films d’horreur sont souvent identiques et ont du mal à se renouveler et parfois, une surprise arrive.
C’est le cas de scénario qui va proposer une histoire simple et sans grandes péripéties comme on peut souvent voir dans ce genre cinématographique. Au contraire, la sobriété va être une vertu de l’écriture qui ne cherche pas à en mettre plein les yeux. Le véritable tour de force est d’avoir réussi à tenir une intrigue sans dialogues (ou vraiment très peu). C’est le silence qui va agrémenter le fil conducteur et ça rend l’ambiance bien plus pesante. On se rend compte alors qu’un rien peut faire du bruit. Le scénario n’en est pas moins émouvant car il va proposer des séquences fortes qui marqueront clairement les esprits. C’est aussi une affaire de survie et la famille Abbott fait ce qu’elle peut avec les moyens du bord tout en se protégeant l’un l’autre. On pourrait juste regretter une conclusion qui n’en est pas une et qui nous frustre un peu.
Et justement, il est bon d’avoir mis une famille simple. En effet, pas de super guerrier ex militaire, pas de combattante à la grande force, pas de gamins insupportables… Tout est dans la justesse et la crédibilité. On voit deux parents qui veulent survivre et protéger leurs enfants. Surtout qu’un traumatisme commun les hante toujours et ça les pèse doublement en plus du danger ambiant. Chaque acteur et actrice est convaincant en proposant des interprétations parfaites et ce sans dialogues on le rappelle. Le fait aussi qu’un des enfants Abbott soit sourd donne un autre impact. Elle ne peut pas entendre les sons environnants et elle n’est donc pas consciente si quelque chose peut attirer les créatures. De plus, elle est en colère envers son père pour un événement passé. Pour autant, elle n’est pas l’ado rebelle, loin de là. Juste qu’un fardeau est sur ses épaules et ça la torture intérieurement.
Forcément, avec un tel concept, il faut une réalisation qui tient la route et le réalisateur est parfait dans son rôle. Le film se veut vraiment prenant, intense par son assourdissement et une certaine lenteur rend le tout encore plus inquiétant. La mise en scène est bonne mais la vraie qualité technique repose sur le mixage sonore. C’est la base même du long-métrage et ça joue grandement. Vu que les protagonistes doivent faire attention à tout, chaque objet est en fait une source d’ennui et on s’en rend bien compte ici. Le design des créatures est assez effrayant et il est intéressant de ne pas leur avoir donner des yeux, ces derniers étant remplacés par une ouïe surdéveloppée. La bande originale est correcte même si elle ne propose pas de musiques suffisamment immersives.
Sans un bruit est un excellent film où le silence règne en maître absolu pour nous mettre sous tension.