Réalisation : James Wan.
Scénario : Leigh Whannell.
Production : Mark Burg, Gregg Hoffman et Oren Koules.
Musique : Charlie Clouser.
Société de production : Twisted Pictures et Evolution Entertainment.
Distributeur : Lions Gate Films.
Première mondiale : 19 janvier 2004 (Sundance).
Date de sortie USA : 29 octobre 2004.
Date de sortie française : 16 mars 2005.
Titre original : Saw.
Durée : 1h43.
Budget : 1,2 millions de dollars.
Box-office mondial : 103,9 millions de dollars.
Box-office USA : 56 millions de dollars.
Entrées françaises : 493 502 entrées.
Résumé.
Adam et Lawrence se réveillent enchaînés au pied dans une salle de bain vétuste. Il trouve un magnétophone les informant qu’ils vont devoir survivre à un jeu.
Casting.
Adam Stanheight : Leigh Whannell (VF : Alexandre Gillet).
Lawrence Gordon : Cary Elwes (VF : Éric Herson-Macarel).
David Tapp : Danny Glover (VF : Richard Darbois).
Steven Sing : Ken Leung (VF : Serge Faliu).
Allison Kerry : Dina Meyer (VF : Véronique Volta).
Zep Hindle : Michael Emerson (VF : Inconnue).
Amanda Young : Shawnee Smith (VF : Nathalie Karsenti).
Diana Gordon : Makenzie Vega (VF : Véra Mendique ).
Alison Gordon : Monica Potter (VF : Catherine Cyler).
John Kramer : Tobin Bell (VF : Bruno Dubernat).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Saw est tiré d’un court-métrage réalisé par James Wan. On y retrouve la scène du piège à ours où le scénariste Leigh Whannell est coincé.
Le projet était initialement prévu pour une sortie directement en DVD.
La scène où Amanda recherche la clé possède un plan tourné après coup lorsqu’ils se sont rendus compte au montage qu’il en manquait. Ce sont donc les mains du scénariste qui cherchent la clé.
La poupée Jigsaw a été conçu par le réalisateur James Wan.
Le tournage s’est déroulé du 26 avril 2004 et 5 juin 2004 en Californie.
Notre critique de Saw.
Un tueur en série, des pièges mortels, un lieu fermé, des énigmes… un bien curieux mélange pour un thriller qui se promet haletant.
Dur en effet de respirer devant un tel scénario. Il est prenant du début à la fin, nous tenant en haleine avec toutes les ramifications qui en découlent. On est vraiment à la place des piégés, découvrant tout au fur et à mesure sur la raison de leur présence ici, ce qu’ils doivent faire, ce qu’ils doivent apprendre et ce qu’ils vont surtout endurer. Pour autant, ne vous attendez pas à quelque chose d’ultra violent ou de gore de l’extrême. Au contraire, on est face à une intrigue basée plus sur la psychologie et l’instinct de survie, la remise en question et la vision de la vie. Pour survivre, il faut résoudre des énigmes et ça donne un jeu de puzzle à résoudre, d’où le nom du meurtrier : le tueur au casse-tête. En parallèle de la survie, nous suivons également l’enquête policière pour retrouver les disparus. C’est une course contre la montre mais ce qui sera le plus renversant reste son final qui retourne le cerveau durablement. C’est le genre de film où il ne faut pas connaître la fin avant de le regarder pour ne rien gâcher.
On est enfermé avec deux piégés. L’un est un chirurgien renommé, sec dans sa façon de parler mais qui reste lucide, posé et qui a l’esprit vif. L’autre est plutôt à notre image, plus simple et plus apeuré. Ils vont ensemble devoir trouver une solution et faire preuve de solidarité même si forcément une telle situation créée des tensions. Les inspecteurs n’arrivent pas à comprendre les différents traquenards et les liens entre les victimes. C’est une quête difficile que d’arrêter un tueur au série. Ce dernier justement qui manigance tout dans l’ombre, étant une voix mystérieuse. Il est quelqu’un d’intelligent, calculateur qui sait aussi bien concevoir des pièges où il faut faire preuve de sacrifice que de connaissance dans la psychologie humaine, anticipant les mouvements des gens. Cela en fait un antagoniste excellent qui restera dans le panthéon du cinéma d’horreur.
Pour être sous tension, la réalisation sait très bien gérée ça. L’ambiance est pesante constamment, nous plongeant dans une détresse morale sans pour autant nous faire détourner le regard. On sent le compte à rebours pour résoudre l’énigme et survivre tant le rythme nous entraîne dans une spirale infernale. On ne peut pas dire que les décors soient grandioses mais justement, ils contribuent à nous glisser dans l’horreur avec une salle de bain délabrée et abandonnée qui regorge pourtant d’indice pour s’en sortir. L’utilisation des flash-back est très bien gérée mais c’est sa conclusion qui vaut le coup pour sa mise en scène nous faisant un récapitulatif impressionnant de tout ce qu’on a raté depuis le début jusqu’à nous surprendre complètement. Enfin, la bande originale est majestueuse non pas par des mélodies envoûtantes mais les musiques sont là pour amplifier davantage l’intensité du scénario tout en offrant un thème principal mémorable au même titre que d’autres classiques de l’horreur.
Saw est un thriller parfait avec un scénario mémorable et percutant qui vaut clairement le détour.