Réalisation : Frédéric Jardin.
Scénario : Alexandre Coquelle et Mathieu Oullion.
Production : Cédric Iland, Marc-Etienne Schwartz, Bastien Sirodot et Marc Stanimirovic.
Musique : Nicolas Errèra.
Société de production : M.E.S. Productions, Monkey Pack Films, Umedia et uFund.
Distributeur : KMBO.
Date de sortie USA : Inconnue.
Date de sortie française : 19 juin 2024.
Titre original : Survivre.
Durée : 1h30.
Budget : Inconnu.
Box-office mondial : Inconnue.
Box-office USA : Inconnue.
Entrées françaises : 98 021 entrées.
Résumé.
Les pôles magnétiques de la Terre se sont inversés. La planète est devenue désertique après la disparition des océans. Une famille doit apprendre à survivre dans ce nouveau monde.
Casting.
Julia : Emilie Dequenne.
Tom : Andreas Pietschmann.
Cassie : Lisa Delamar.
Ben : Lucas Ebel.
L’homme au harpon : Arben Bajraktaraj.
Nao : Olivier Ho Hio Hen.
Adam : Simon Rérolle.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
À venir.
Notre critique de Survivre.
Le pitch nous oriente vers du grand film catastrophe au concept novateur.
Novateur car oui, l’inversion des pôles magnétiques n’est pas vu au cinéma. Et pour cause… il ne donne pas d’effets cataclysmiques. En clair, rien de ce qui est présenté dans ce film. Tout se déroule en une nuit avec les pôles qui s’inversent et les océans qui se retirent brutalement tandis que les continents sont submergés par les océans. Oui, il n’y a strictement aucune logique, aucune cohérence et il faudra s’en contenter. Si on passe outre, on va espérer se rattraper avec l’histoire de survie. Et bien, c’est raté. Car là encore, on ne fait qu’enchaîner des situations improbables sans queue ni tête entre le tueur qui les poursuit (oui oui…), des crabes dévoreurs d’humains… Plus on avance et moins on comprend où on veut nous mener. Car bien sûr, un compte à rebours est enclenché avec un retour soudain des océans qui va arriver à cause d’une autre inversion des pôles (les scénaristes n’ont pas du beaucoup ouvrir un livre de sciences). Si au moins on avait droit à une réflexion derrière mais non, on reste en surface sans enjeux. Gros souci aussi sur le fait que ça ne choque personnage et ça se traduit en « oh les océans ont disparu, allez on écoute de la musique en mangeant un yaourt et on essaiera de s’en sortir demain ». On ne commentera pas la conclusion car même sans spoiler, elle est terriblement risible.
Casting qui n’est pas des plus convaincants même si Émilie Dequenne relève le niveau. Les personnages sont surtout pas du tout attachants. Le père est un peu trop chef mais sans utilité là où la mère est, comme par hasard, médecin et donc va pouvoir soigner les blessures. Heureusement ses actions sont crédibles en voulant sauver ses enfants. Point négatif sur les enfants avec la grande fille qu’on ne comprend pas trop par moment et qui devient courageuse sur le tard et le jeune garçon inutile au possible (et très mal joué, malheureusement) mais expert en armes dont on ne saura pas le comment du pourquoi.
En positif, la réalisation est plutôt bonne, proposant même de très beaux plans et jouant beaucoup sur ce monde post-apocalyptique. Le rythme est correct pour donner un peu de tension. Tension qui a droit aussi à des passages plutôt gores qui sont surtout gratuits. On salue aussi les quelques effets visuels ici et là bien gérés. En revanche, il manque surtout quelque chose : l’immersion. Les océans ont totalement disparus… comme toute sa faune. Si on trouve par moment un poisson mort, à croire que tout a disparu. De plus, on a des carcasses d’avion ou de bateaux comme par hasard là où il faut quand le scénario en a besoin. Même chose avec le mini message écologique qui passe à la trappe avec une accumulation de plastique… pile là où la famille marche mais surtout pas dans l’immensité désertique.
Survivre avait un concept novateur mais enchaîne les incohérences scénaristiques que la mise en scène ne parvient pas à sauver.