Réalisation : James Hawes.
Scénario : Lucinda Coxon et Nick Drake.
Production : Iain Canning, Emile Sherman, Guy Heeley et Joanna Laurie.
Musique : Volker Bertelmann.
Société de production : See-Saw Films, MBK Productions et BBC Film.
Distributeur : Warner Bros. Pictures.
Première mondiale : 9 septembre 2023 (Toronto).
Date de sortie USA : 15 mars 2024.
Date de sortie française : 21 février 2024.
Titre original : One life.
Durée : 1h50.
Budget : Inconnu.
Box-office mondial : 56,3 millions de dollars.
Box-office USA : 5,7 millions de dollars.
Entrées françaises : 1 586 333 entrées.
Résumé.
En 1938, Sir Nicholas Winton, un jeune courtier londonien, décide de sauver des enfants juifs des nazis. En 1988, lors d’une émission télévisée, Nicky va retrouver des enfants qu’il a sauvé.
Casting.
Nicholas Winton (âgé) : Anthony Hopkins (VF : Féodor Atkine).
Nicholas Winton (adulte) : Johnny Flynn (VF : Damien Ferrette).
Babette « Babi » Winton : Helena Bonham Carter (VF : Laurence Breheret).
Martin Blake : Jonathan Pryce (VF : Philippe Ariotti).
Doreen Warriner : Romola Garai (VF : Chloé Berthier).
Grete Winton : Lena Olin (VF : Caroline Jacquin).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Une vie est l’adaptation du livre If It’s Not Impossible…The Life of Sir Nicholas Winton de Barbara Winton publié en 2014, lui-même inspiré d’une histoire vrai. Nicholas Winton a sauvé 669 enfants.
Le tournage s’est déroulé d’août à octobre 2022 en Angleterre et République Tchèque.
Notre critique de Une vie.
Fort impact émotionnel en vue avec un sauvetage d’une grande ampleur.
En effet, cet acte historique aura permis de protéger des centaines d’enfants grâce à plusieurs personnes qui ont tout mis en œuvre à travers une énorme logistique. Il y a donc là de quoi nous toucher profondément et pourtant, c’est loin d’être le cas. Ce qui aurait pu être l’énorme force du film va être sa faiblesse : l’absence d’émotions. La temporalité du passé se veut bien trop répétitive avec trouver des enfants, leur faire des papiers, les évacuer… et ainsi de suite. Même l’arrivée des nazis ne donne pas davantage de tensions si ce n’est que tout est un peu plus précipité. C’est dommage car on n’a même pas le temps de découvrir les enfants et de s’attacher à eux. Puis on a la seconde temporalité, celle des années 1980 où on voit un homme toujours hanté par ce qu’il a fait. Il a envie de savoir ce que sont devenus les enfants mais là encore, ce n’est pas très approfondi. Même la fameuse émission, point culminant tant attendu, reste trop superficielle en intensité alors que c’est là qu’on espérait pleurer justement.
Deux époques, deux acteurs et les deux s’en sortent très bien (sans non plus marquer les esprits par des performances hors normes). Nicholas jeune a de belles valeurs, veut protéger les enfants et prend des risques pour cela. Pour autant, on ne découvre pas davantage le personnage et c’est regrettable alors que c’est le héros. Il est admirable par ses actes mais on ne peut pas sympathiser plus fortement. Il n’agit pas seul mais ses collaborateurs ne sont pas plus mis en avant pour comprendre à quel point c’était un gros travail d’équipe. Quant au Nicholas âgé, on voit vraiment que ses actes l’ont marqué, qu’il a eu de grandes responsabilités et qu’il a sauvé des centaines d’enfants tout en devant échapper aux regards inquisiteurs des nazis. Il veut témoigner de son histoire et il cherche des oreilles attentives pour que ça touche tout un public.
Jouer sur deux temporalités entraîne donc un montage alterné. Cela fonctionne plutôt bien et rythme un peu un film qui se veut un peu pesant par moment. Même si la réalisation ne cherche pas à partir dans le mélodrame, on a du mal à y trouver une pointe d’espoir alors que justement, c’est la base des actes de Nicholas. On regrette néanmoins que l’enchevêtrement des époques n’ait pas une meilleure cohérence. On passe d’une année à l’autre juste comme ça. La bande originale suit l’ambiance générale avec des mélodies lourdes mais discrètes qui manquent au moins d’une musique porteuse.
Une vie avait toutes les cartes en mains pour nous toucher en plein cœur mais se veut au final trop répétitif et sans grandes émotions.