Réalisation : Ron Howard.
Scénario : Akiva Goldsman et David Koepp.
Production : John Calley, Brian Grazer et Ron Howard.
Musique : Hans Zimmer.
Société de production : Columbia Pictures, Imagine Entertainment, Skylark Productions et Panorama Films.
Distributeur : Columbia Pictures.
Date de sortie USA : 15 mai 2009.
Date de sortie française : 13 mai 2009.
Titre original : Angels & Demons.
Durée : 2h18.
Budget : 150 millions de dollars.
Box-office mondial : 485,9 millions de dollars.
Box-office USA : 133,4 millions de dollars.
Entrées françaises : 2 042 698 entrées.
Résumé.
Les cardinaux sont en conclave pour élire le nouveau Pape. Mais une société secrète, les Illuminati, a dérobé de l’antimatière et placé une bombe dans l’enceinte du Vatican tout en ayant aussi kidnappé quatre cardinaux. Un compte à rebours s’enclenche pour les sauver et les autorités font appel au professeur de symbologie Robert Langdon et à la scientifique Vittoria Vetra pour les retrouver et sauver la papauté.
Casting.
Robert Langdon : Tom Hanks (VF : Jean-Philippe Puymartin).
Vittoria Vetra : Ayelet Zurer (VF : Laura Devoti).
Père Patrick MacKenna : Ewan McGregor (VF : Bruno Choël).
Maximilian Richter : Stellan Skarsgård (VF : Jacques Frantz).
Ernesto Olivetti : Pierfrancesco Favino (VF : Mathieu Buscatto).
Cardinal Strauss : Armin Mueller-Stahl (VF : Georges Claisse).
Monsieur Grey : Nikolaj Lie Kaas (VF : David Krüger).
Lieutenant Chartrand : Thure Lindhardt (VF : Jurgen Zwingel).
Lieutenant Valenti : Victor Alfieri (VF : Luca Lombardi).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Anges & Démons est l’adaptation du roman du même nom de Dan Brown publié en 2000. Le film est la suite de Da Vinci Code, alors que c’est l’inverse dans les romans.
Leonardo DiCaprio a été envisagé pour le rôle de Père Patrick McKenna ; Naomi Watts pour celui de Vittoria.
La place Saint-Pierre a été reconstituée en studios, la production n’ayant pas eu l’autorisation de tournage sur place.
Pendant le tournage à Rome, un cortège se dirigeant à l’église pour un mariage a été stoppé. Tom Hanks a alors conduit, à travers les équipements de tournage, la future mariée et son père vers le lieu de la cérémonie.
Le tournage s’est déroulé du 4 juin au 24 septembre 2008 en Italie, Vatican et Californie.
Notre critique de Anges & Démons.
Après un premier film qui aura fait couler beaucoup d’encre, le tout est de réitérer pour la suite.
On reste toujours dans le christianisme mais cette fois-ci on va s’attarder sur l’élection du nouveau Pape. Événement aussi dramatique (le décès du prédécesseur) qu’important (donnant alors une orientation à l’Église), en découvrir les coulisses a quelque chose d’instructif. On y découvre ainsi les rouages, les préparatifs, le système d’élection… Mais l’enjeu central du film ne tourne pas uniquement sur ça mais va aborder un débat vieux de plusieurs siècles et toujours d’actualité : la science et la religion. Le sujet est traité de la bonne manière même si on aurait aimé que ce soit plus approfondi. En effet, on n’est pas ici dans une opposition bête et méchante mais dans quelque chose de plus subtil. La science est-elle une nouvelle religion ? La religion et la science peuvent-elles co-exister ? Est-ce que la science peut même aider la religion à amplifier la Foi ? Ce sont des questions dont on aura des éléments de réponse mais sans tomber dans le manichéisme, chacun pouvant se faire sa propre opinion.
Ce qui avait fait la force du premier film était sa chasse au trésor à travers différentes énigmes et codes. On retrouve le concept ici même s’il faut reconnaître que c’est amoindri. Ainsi, une nouvelle mouvance fait parler d’elle et cherche à déstabiliser la papauté. La science entre en guerre contre le christianisme pour se venger du passé où les scientifiques étaient mis au bucher. Une dénonciation intéressante et qui va donner toute la tension du film. Nous ne sommes pas dans quelque chose de calme mais plutôt dans un jeu macabre et d’une course contre la montre incessante : un mort par heure et une finalité de destruction massive. On est tenu en haleine tout en apprenant, marque de fabrique de la saga, différents pans de l’Histoire mais aussi de la culture. Nous n’aurons pas droit à une révélation aussi intense que le précédent métrage mais on découvre un complot bien huilé.
Robert Langdon doit donc vivre une nouvelle aventure où ses connaissances vont servir pour sauver la vie de quatre otages mais également sauver le Vatican lui-même. C’est intéressant de le voir dans une position où il doit aider l’Église là où dans le premier film il aurait pu la détruire. Il incarne une neutralité appréciable. On va malheureusement moins explorer le personnage alors que ça aurait pu être l’occasion d’en découvrir plus sur lui. Il est aidé par Vittoria, une femme de sciences qui a participé à l’élaboration d’une découverte majeure mais qui n’est pas au goût de l’Église, pouvant remettre en cause l’existence de Dieu. Mais comme toute enquête, il y a des obstacles sur la route en la personne de Richter, commandant de la Garde Suisse très attaché aux traditions et fervent croyant, n’étant guère convaincu que Langdon peut aider. L’autre protagoniste intéressant est le Père MacKenna. Jeune prêtre mais assurant l’intérim le temps de la nomination du nouveau Pape, il a une vision différente de ses pairs, ne voyant pas la science comme un mal absolu. Enfin, si le premier film avait des antagonistes réussis, c’est presque plus brouillon ici avec un homme de main assez simpliste dont les ordres viennent d’un personnage mystérieux.
La continuité dans la réalisation est assurée avec Ron Howard. Cependant, vu que l’intrigue tourne autour d’une course contre la montre, nous n’aurons pas droit à des plans très travaillés, des animations graphiques, des flash-backs… On est plus dans le film d’action tant le rythme est soutenu. L’intrigue tient en environ quatre heures donc ça débite fort, reflétant ainsi le danger constant pour sauver des vies ainsi que le Vatican. La caméra bouge beaucoup, le montage est dynamique, il y a peu de temps morts… C’est simple mais ça fait le travail. On explore aussi le royaume de la papauté avec ses nombreux édifices et ses places dont bien sûr la plus célèbre. Les effets spéciaux répondent présents mais sont à de rares moments assez perfectibles. Pour ne pas trancher, la bande originale est toujours composée par Hans Zimmer qui use des chœurs et des percussions pour faire un rappel sur un chronomètre défilant vite histoire de ne jamais s’endormir.
Anges & Démons est un bon film qui tient en haleine pour sa course contre la montre mais a une qualité un cran en dessous de son prédécesseur.