Réalisation : Ron Howard.
Scénario : William Broyles Jr. et Al Reinert.
Production : Brian Grazer.
Musique : James Horner.
Société de production : Universal Pictures et Imagine Entertainment.
Distributeur : Universal Pictures.
Date de sortie USA : 30 juin 1995.
Date de sortie française : 8 novembre 1995.
Titre original : Apollo 13.
Durée : 2h20.
Budget : 52 millions de dollars.
Box-office mondial : 355,2 millions de dollars.
Box-office USA : 173,8 millions de dollars.
Entrées françaises : 2 082 298 entrées.
Résumé.
Jim Lovell et son équipe prennent par à la mission Apollo 13 à destination de la Lune. En route, un accident abîme gravement le vaisseau. Ils cherchent un moyen de revenir sur Terre sachant que leur système de survie est limité.
Casting.
James « Jim » Lovell : Tom Hanks (VF : Jean-Philippe Puymartin).
Jack Swigert : Kevin Bacon (VF : Bernard Gabay).
Fred Haise : Bill Paxton (VF : Jean-François Vlérick).
Ken Mattingly : Gary Sinise (VF : Emmanuel Jacomy).
Gene Kranz : Ed Harris (VF : Patrick Floersheim).
Marilyn Lovell : Kathleen Quinlan (VF : Frédérique Tirmont).
Deke Slayton : Chris Ellis (VF : Bernard Lanneau).
Pete Conrad : David Andrews (VF : Éric Legrand).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Apollo 13 est tiré d’une histoire vraie. Le film s’inspire du livre Lost Moon de James Lovell et Jeffrey Kluger.
John Travolta a été envisagé pour le rôle de Jim Lovell; John Cusack, Michael Keaton et Charlie Sheen pour celui de Fred Haise ; Val Kilmer pour celui de Jack Swigert
Les acteurs ont effectué des vols en apesanteur à l’aide d’un avion de la NASA, ce qui a permis de filmer certaines des scènes.
Le décollage de la fusée Saturn V est composé de maquettes et d’effets numériques.
Certaines des répliques du film sont tirées réellement des enregistrements audios à bord lors de la vraie mission.
James Lovell, le vrai astronaute de la mission, est présent en tant que capitaine du porte-avion à la fin du film.
Le tournage s’est déroulé du 8 septembre 1994 au 25 février 1995 en Floride, Californie et Texas.
Notre critique de Apollo 13.
Concernant les missions vers la Lune, on se souvient tous d’Apollo 11 qui fut la consécration de l’aérospatial. Puis il y a aussi une autre mission qui va marquer les esprits dans un autre registre.
En effet, on se souvient forcément des grandes réussites mais aussi des grands échecs. Ici, ce n’est pas un « échec » au sens strict du terme. Certes la mission n’a pas été effectuée mais c’est le sauvetage qui va être un succès. Le film va se concentrer sur toute la traversée, de la préparation au décollage, au vol classique et bien sûr à l’accident qui va alors nous entraîner dans un scénario de survie dans l’espace. Comme c’est tiré d’une histoire vraie, on est d’autant plus pris par la tension et les péripéties car ça a effectivement dû être une angoisse permanente tout en devant avoir une maîtrise de soi pour trouver des solutions. En terme d’émotions, tout est parfaitement bien retranscrit et on y retrouve de la joie, de la peur, de la remise en questions… On est donc dans une ambiance pesante à chaque instant à partir de l’incident. Même si on connait la fin, on est captivé par le déroulé.
On va avoir droit ainsi à une double intrigue. Celle dans l’espace bien évidemment où on suit les astronautes dans leur vaisseau qui vont devoir aller au-delà des limites pour tenter l’impossible avec ce qu’ils ont à bord pour déjà survivre mais aussi trouver un moyen de rentrer chez soi. Mais aussi l’intrigue se déroulant sur Terre, qui pourrait elle-même se diviser en deux. D’une part, les scientifiques et techniciens qui font tout pour reprendre le contrôle et trouver des solutions, devant se creuser les méninges pour aller au plus vite et être sûr de ramener tout le monde en vie. C’est prenant et on sent un grand élan de solidarité. De l’autre, les familles des astronautes qui vont suivre ça aussi bien à la télévision que dans le centre de contrôle. C’est souvent très émouvant et on sent l’angoisse qu’ils ont pu ressentir.
On s’attache aussi rapidement aux personnages. Jim est le chef de mission dans l’espace. Il réalise enfin son rêve de pouvoir marcher sur la Lune et il prend à cœur son travail. Il va agir comme un leader en ayant l’esprit posé pour gérer les problèmes un à la fois. Il a peur lui aussi mais il tente de cacher ça pour garder de la lucidité pour piloter le retour. Fred souffre plus physiquement de la perte de plusieurs éléments de survie et a conscience qu’il peut dérailler mentalement. Il prend sur lui pour surmonter ça et aider ses équipiers du mieux qu’il peut. Puis Jack est quelqu’un d’aguerri mais il va lui aussi devoir gérer ses sauts d’humeur d’une telle mission. Au sol, Ken est celui laisse sur la touche pour cause de maladie car il devait être de la mission. Obstiné, il se démène pour apporter une solution afin de reprendre le contrôle du vaisseau pour un trajet de retour. Gene est le chef de toute l’opération, guidant ainsi les différents services et ne perdant jamais son sang-froid afin de garder un contrôle sur tout. Enfin, Marylin est la femme de Jim, nous donnant le point de vue familial des astronautes, devant aussi rassurer ses enfants.
Pour un film qui a une certaine envergure, Ron Howard pilote le vaisseau général. Il offre une réalisation soignée avec quelques très beaux plans et surtout une maîtrise du rythme. Il nous berce ainsi par moment tandis que sur d’autres il joue avec nos nerfs pour mieux nous faire ressentir ce sauvetage à risque. Les effets visuels sont très réussis et n’ont pas du tout mal vieillis. Les vues spatiales sont ainsi belles à voir. On retiendra aussi une bande originale efficace qui nous fait voyager dans l’univers sans occulter des musiques plus envoûtantes.
Apollo 13 est un film spatial qui vaut clairement le détour tant tout est parfait dans une mission de sauvetage loin de la Terre.