Réalisation : Vincent Ward.
Scénario : Ronald Bass.
Production : Barnet Bain et Stephen Simon.
Musique : Michael Kamen.
Société de production : Polygram Filmed Entertainment, Interscope Communications et Metafilmics.
Distributeur : Universal Pictures.
Première mondiale : 28 septembre 1998.
Date de sortie USA : 2 octobre 1998.
Date de sortie française : 2 décembre 1998.
Titre original : What Dreams May Come.
Durée : 1h53.
Budget : 85 millions de dollars.
Box-office mondial : 87,5 millions de dollars.
Box-office USA : 55,4 millions de dollars.
Entrées françaises : 143 001 entrées.
Résumé.
Après avoir perdu ses deux enfants, Chris meurt dans un accident. Piégé dans l’au-delà, il assiste impuissant à sa femme qui sombre dans la dépression. Il se donne pour mission de l’aider afin qu’il puisse lui aussi aller de l’avant.
Casting.
Chris Nielsen : Robin Williams (VF : Michel Papineschi).
Albert Lewis : Cuba Gooding Jr. (VF : Thierry Desroses).
Annie Collins-Nielsen : Annabella Sciorra (VF : Inconnue).
Leona : Rosalind Chao (VF : Inconnue).
Marie Nielsen : Jessica Brooks Grant (VF : Inconnue).
Ian Nielsen : Josh Paddock (VF : Inconnue).
Le passeur : Max von Sydow (VF : Inconnue).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Au-delà de nos rêves est l’adaptation du roman du même nom de Richard Matheson publié en 1978.
Michelle Pfeiffer, Annette Bening et Meryl Streep ont été envisagées pour le rôle d’Annie.
Ennio Morricone avait composé une bande originale pour ce film mais elle fut rejetée par les studios et il fut remplacé.
Le tournage s’est déroulé du 23 juin au 7 octobre 1997 en Californie.
Notre critique de Au-delà de nos rêves.
Amour et deuil, deux sentiments forts dans une vie qui laissent toujours des traces.
Dur de sortir du film indemne et indifférent. Tout le scénario apporte vraiment quelque chose de poétique, d’onirique et de philosophique. L’histoire nous emmène effectivement dans un voyage mêlant l’amour et la mort, les regrets et l’espoir, la façon de dire « au revoir » et « je t’aime »… L’écriture est tellement belle qu’elle apporte énormément d’émotions et on est touché du début à la fin, encore plus lors de scènes marquantes dont la larme coulera pour les plus sensibles d’entre vous. L’une des qualités de l’histoire réside aussi dans la conceptualisation de l’au-delà. Chacun s’imagine son propre univers afin de rester dans un lieu tranquille et apaisé. On oscille sans cesse sur si ce qu’on voit est vraiment un autre voyage ou bien une matérialisation d’une forme de « rêve », allant plus loin que la lumière au bout du tunnel. Il faut s’accrocher par moment mais c’est une forme d’ode à la vie sans tomber dans le pathos ni la surenchère. Un équilibre parfait pour une histoire magnifique.
Robin Williams excelle et offre une prestation touchante. On voit l’homme traverser plusieurs émotions, toutes celles citées plus haut et ce de façon magistral. On s’attache rapidement à lui car son monde s’écroule et il s’en reconstruit un dans un lieu sans règles et sans limites. L’amour est ce qui le maintient encore « en vie ». Il incarne un espoir, une image de bonheur. Il est guidé par Albert, ainsi que d’autres, dont chacun n’est qu’un avatar. Ils sont là pour l’orienter sur des choix à faire et servent admirablement bien l’histoire. Enfin, il y a Annie. Celle-ci incarne tout l’opposé. Elle perd ses enfants, son mari… la dépression l’habite. Elle devient alors l’image du malheur, de la noirceur et de la solitude. On est donc face à un couple que maintenant tout oppose et que la réalité les rattrape.
Voir l’au-delà, c’est souvent la même image qui revient dans l’inconscient collectif. Sauf qu’ici, on va en voir plusieurs interprétations et ça va être la très grande qualité artistique du long-métrage. En effet, on est dans une peinture et ça va être marquant car c’est ce qui unissait le couple dans la vie. Même si par la suite on entre dans un monde plus « réaliste », il y aura toujours une part onirique. De très nombreux plans sont dignes d’un tableau d’art par la majesté des décors et des détails. Les effets spéciaux sont très bien maîtrisés et on pardonne rapidement les rares défauts tant on est bercé dans un autre univers. La bande originale va en ce sens et sa discrétion permet de donner une ambiance spirituelle et de sérénité.
Au-delà de nos rêves est une œuvre d’art sublime dans tous les sens du terme sur l’amour et la mort servie par le parfait Robin Williams.