Réalisation : Zack Snyder.
Scénario : David S. Goyer et Chris Terrio.
Production : Charles Roven et Deborah Snyder.
Musique : Hans Zimmer et Junkie XL.
Société de production : Warner Bros., Atlas Entertainment, RatPac-Dune Entertainment, Cruel & Unusual Films, DC Comics, DC Entertainment, RatPac-Dune Entertainment et Zak Productions.
Distributeur : Warner Bros..
Date de sortie USA : 25 mars 2016.
Date de sortie française : 23 mars 2016.
Titre original : Batman v Superman: Dawn of Justice.
Durée : 2h32 (3h03 en version longue).
Budget : 250 millions de dollars.
Box-office mondial : 874,4 millions de dollars.
Box-office USA : 330,4 millions de dollars.
Entrées françaises : 2 500 796 entrées.
Résumé.
Bruce Wayne s’inquiète des pouvoirs de Superman et veut le freiner. Clark Kent trouve que Batman est un mauvais justicier. L’homme d’acier et la chauve-souris s’affrontent sans savoir que tout n’est que le plan d’un homme : Lex Luthor.
Casting.
Bruce Wayne / Batman : Ben Affleck (VF : Boris Rehlinger).
Clark Kent / Superman : Henry Cavill (VF : Adrien Antoine).
Lois Lane : Amy Adams (VF : Caroline Victoria).
Lex Luthor : Jesse Eisenberg (VF : Donald Reignoux).
Alfred Pennyworth : Jeremy Irons (VF : Bernard Tiphaine).
Martha Kent : Diane Lane (VF : Hélène Chanson).
Perry White : Laurence Fishburne (VF : Paul Borne).
Sénatrice June Finch : Holly Hunter (VF : Marie Vincent).
Diana Prince / Wonder Woman : Gal Gadot (VF : Ingrid Donnadieu).
Wallace Vernon Keefe : Scoot McNairy (VF : Thomas Roditi).
Anatoli Knyazev / KGBeast : Callan Mulvey (VF : Serge Biavan).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Batman v Superman : l’aube de la justice met pour la première fois au cinéma une rencontre entre Batman et Superman, tous deux personnages des comics du même nom créés dans les années 1930.
Le projet était déjà envisagé en 2001 avec George Clooney qui aurait repris son rôle de Batman et John Travolta dans le rôle de Superman.
Josh Brolin, Ryan Gosling et Richard Armitage ont été envisagés pour le rôle de Bruce Wayne ; Bryan Cranston, Joaquin Phoenix, Adam Driver, Matt Damon, Bradley Cooper et Tom Hanks pour celui de Lex Luthor ; Olga Kurylenko pour celui de Diana Prince.
Le réalisateur voulait une diffusion au cinéma de sa version de trois heures du film mais les studios Warner ont décidé de le raccourcir de trente minutes.
Ben Affleck a pris vingt kilos de muscles pour incarner Batman.
Le tournage s’est déroulé du 19 mai au 6 décembre 2014 au Michigan, Illinois, Californie et Angleterre.
Notre critique de Batman v Superman : l’aube de la justice.
Quand deux icônes des super-héros s’affrontent, c’est une énorme attente qui peut proposer du très lourd. On précise que cette critique est celle de la version étendue du film et non la version cinéma.
Il faut en effet avoir un scénario qui tient parfaitement bien la route pour justifier une confrontation entre les deux justiciers. C’est effectivement très bien géré. En effet, chacun a sa vision de faire régner la justice mais aucun ne partage celle de l’autre alors que la finalité est la même. Ainsi, l’histoire va donc s’attarder sur ce qu’est être un justicier. Il y a quelque chose de passionnant car ça pose les bonnes questions et ça reflète aussi ce qu’est devenue la société. La fin justifie-t-elle les moyens ? Peut-on rendre divin un alien ? Doit-on tout miser sur des héros sans rien changer ? Côté message, c’est parfait. Il se passe aussi beaucoup de péripéties et on ne s’ennuie jamais, relançant sans cesse l’intrigue.
Puis vient aussi le fait que tout n’est qu’un plan savamment orchestré par Lex Luthor. On assiste ainsi à un puzzle dont toutes les pièces s’emboîtent progressivement et ça donne presque un aspect thriller car on assiste impuissant à un combat truqué d’avance. Si tout était excellent, le dernier acte finit par baisser d’un cran. Ceci à cause bien sûr de proposer la grosse bataille de l’union des justiciers. Le revirement de situation de passer de rivaux à amis est, il faut le reconnaître, ridicule, alors qu’il y avait mieux à faire. S’ensuit alors l’arrivée d’un autre antagoniste qui se veut impressionnant mais un peu grotesque. C’est vraiment l’acte de trop pour faire du grand spectacle et où on perd en subtilité. Surtout qu’on perd aussi en qualité d’écriture avec des répliques qui sont presque humoristiques alors que ce n’était pas du tout le ton du film. En revanche, on termine sur une grosse surprise à la fin qui est une sorte de point de bascule fort intéressant pour la suite.
L’homme d’acier est révélé au monde mais il doit aussi faire face à ses actes. On découvre ainsi à la fois Superman vulnérable mais aussi Clark Kent combatif. Les deux facettes du héros sont très bien traitées car il est en proie aux doutes de ce qu’il fait mais a toujours cet instant de justice et de sauver le monde. Sa relation avec Lois le rend aussi plus humain car, avec sa mère également, elles sont ses points vulnérables. Lois justement est un peu moins exploité dans le film et c’est dommage car elle ne sert que d’amoureuse au final. Côté méchant, Lex Luthor est impeccablement incarné par Jesse Eisenberg. Il rend ainsi le personnage inquiétant car imprévisible, stratège et qui n’arrête pas de parler tant il aime s’écouter. On voit cette approche psychopathe qui en fait un excellent antagoniste.
Mais l’énorme attente du film réside aussi dans son second héros : Batman. Il fait son arrivée dans le DCEU et il doit à la fois s’intégrer à l’univers mais aussi au film en lui-même. Après un rapide survol de son origine (qu’on connait que trop bien), on va également découvrir une autre vision du justicier. Il est « âgé », le rendant alors avec plus d’expérience et marqué par son existence de super-héros. Par conséquent, il se veut plus violent, plus brutal, plus instinctif. Derrière le masque, Bruce Wayne n’est pas le playboy qu’on a l’habitude de voir mais plus quelqu’un de fermé dont son statu de milliardaire a disparu au profit de vengeur. On notera aussi qu’on découvre de nouvelles tenues au héros dont l’armure. Enfin, la nouvelle venue dans l’univers n’est autre que Diana Prince. Souvent en civil tout le long du métrage, on comprend vite qui elle est et c’est donc l’entrée de Wonder Woman. On sent qu’elle est présente dans le film pour élargir l’univers et qu’elle va avoir sa propre histoire par la suite.
Zack Snyder rempile et son style visuel est toujours aussi prenant. On a toujours cette ambiance sombre propre à Gotham mais aussi cette obscurité des personnages qui est représentée à l’écran. La réalisation arrive à imbriquer deux univers avec Batman d’un côté et Superman de l’autre. On regrette juste que l’esthétique se veut moins aboutie que Man of Steel en terme de plans marquant les esprits. En revanche, les scènes d’action sont magnifiques en particulier le combat entre les deux justiciers où on sent une forte puissance. On aime aussi beaucoup de découvrir l’univers de Batman avec ses tenues mais aussi ses engins comme la Batmobile permettant de proposer des séquences de course poursuite. La bande originale d’Hans Zimmer reste bonne et il est juste dommage que la chauve-souris n’est pas un thème principal plus marqué (car il est plus dramatique pour marquer sa souffrance) alors que Superman et même Wonder Woman en ont un très épique.
Batman v Superman : l’aube de la justice marque une grosse rencontre du cinéma dans un film fort avec son lot de surprises. La nuit a rencontré le jour d’une belle manière.