Ben-Hur.


affiche poster ben-hur

Réalisation : William Wyler.
Scénario : Karl Tunberg.
Production : Sam Zimbalist.
Musique : Miklós Rózsa.
Société de production : MGM.
Distributeur : MGM.
Date de sortie USA : 18 novembre 1959.
Date de sortie française : 6 octobre 1960.
Titre original : Ben-Hur.
Durée : 3h42.
Budget : 15 millions de dollars.
Box-office mondial : Inconnue.
Box-office USA : 74,4 millions de dollars.
Entrées françaises : 13 826 124 entrées.

Résumé.

Jérusalem au Ier siècle. Judah Ben-Hur se trouve trahi par son ami qui l’accuse de tentative de meurtre. Devenu membre d’une galère, il va décider de se venger et de retrouver aussi sa famille emprisonnée.



Casting.

Judah Ben-Hur : Charlton Heston (VF : Jean-Claude Michel).
Esther : Haya Harareet (VF : Maria Tamar).
Quintus Arrius : Jack Hawkins (VF : William Sabatier).
Messala : Stephen Boyd (VF : Marc Cassot).
Cheik Ilderim : Hugh Griffith (VF : Robert Manuel).
Sextus : André Morell (VF : René Arrieu).
Miriam : Martha Scott (VF : Jacqueline Morane).
Tirzah : Cathy O’Donnell (VF : Jeanine Freson).
Simonides : Sam Jaffe (VF : Henri Ebstein).
Balthazar : Finlay Currie (VF : Jean Marchat).
Ponce Pilate : Frank Thring (VF : Jean-Pierre Marielle).
Drusus : Terence Longdon (VF : Jacques Thébault).
Tibère : George Relph (VF : Henri Crémieux).
Jésus-Christ : Claude Heater (VF : Inconnue).

Affiches.

Images.



Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.

Ben-Hur est l’adaptation du roman Ben-Hur: A Tale of the Christ de Lewis Wallace publié en 1880.

Le projet débute en 1952.

Pour la MGM, la faillite était proche et ce film lui a permis de s’en sortir.

Rock Hudson, Paul Newman, Marlon Brando, Geoffrey Horne, Leslie Nielsen, Kirk Douglas et Burt Lancaster ont été envisagés pour le rôle de Ben-Hur ; Ava Gardner et Pier Angeli pour celui d’Esther.

La course de chars a été tourné en un peu plus de trois mois après cinq mois de préparation, avec la participation d’environ soixante chevaux. Des statues de 10m de haut trônaient au milieu d’une piste de 1,4km (500m de long). Chaque char pesait 400kg. Afin de garder en sécurité Charlton Heston, le cascadeur portait un masque à l’effigie de l’acteur. La scène où il est propulsé du char et qu’il parvient à remonter n’était pas prévu au scénario et était à la limite de l’accident (le cascadeur s’étant légèrement blessé). Ce passage fut conservé dans le montage final en rajoutant un gros plan sur le visage de Charlton Heston.

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Le film est composé de 15 000 figurants et de 2500 chevaux. Il comporte 300 décors en tout genre. Plus de 180kg de donations de cheveux ont permis de réaliser les perruques et les barbes.

La bataille navale a été conçue à l’aide de plus de quarante maquettes dans un grand bassin. Une toile peinte de 61m de large et de 15m de haut servait d’arrière-plan.

À l’issue du tournage, la MGM a demandé à détruire tous les décors pour éviter qu’ils ne soient réutilisés par d’autres studios.

C’est le premier film à obtenir onze Oscars. Il sera égalé des décennies plus tard par Titanic et Le seigneur des anneaux : le retour du roi.

Le tournage s’est déroulé du 18 mai 1958 au 30 janvier 1959 en Italie.

Notre critique de Ben-Hur.

Rare sont les films à atteindre une telle durée, il faut alors que le scénario tienne la route.

image ben-hur
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On ne peut pas dire qu’on ait été pleinement emballé par l’intrigue principale. Non pas qu’elle soit inintéressante. En effet, on voit vraiment le parcours d’un homme qui veut retrouver sa famille, devant traverser différentes épreuves, supporter les trahisons et les mensonges, rester dans l’espoir… De ce côté là, c’est plutôt réussi. Mais c’est en fait du côté de l’écriture du scénario en elle-même. Elle n’est pas assez approfondie. Alors que cette époque avait vraiment une caste aristocratique et de l’autre un peuple méprisé et malmené, il n’y a pas réellement cette dénonciation. C’est là le souci de l’histoire, il n’y a pas vraiment de portée ou de questionnements donnant à réfléchir sur cette époque ou bien à travers des thèmes universels. On ne ressent donc pas grand chose devant un tel film et par moment on s’ennuie car pas d’enjeux prenants. Même l’intrigue autour de Jésus semble plus là pour situer un contexte et apporter une touche religieuse mais sans avoir de discussion spirituelle sauf sur la fin du film qui apporte alors son lot « fantastique », dénaturant presque toute l’ensemble de l’œuvre.



Pour le rôle principal, Charlton Eston est présent. Malheureusement, sa présence physique ne cache pas suffisamment sa mauvaise interprétation. C’est mal joué une grande partie du film, partant presque dans une gestuelle théâtrale à renforcer les expressions à l’excès mais qui casse ainsi toute crédibilité. Cela n’aide donc pas pour s’attacher à lui. Pourtant il y avait de quoi faire avec un noble proche de son peuple, bafoué et rejeté qui veut redorer son image et retrouver sa famille. Mais on ne voit pas suffisamment sa souffrance ni sa bravoure. C’est dommage pour un personnage d’une telle envergure. On peut faire le même constat aux autres personnages. Aucun n’apporte un jeu convaincant. Esther joue sur deux tableaux pour respecter des promesses mais elle ne semble pas tiraillée plus que ça sur le fait de faire souffrir quelqu’un inutilement. Les autres protagonistes ne sont pas plus développés pour être mémorables.

image ben-hur
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En revanche, ce qu’on peut saluer sur ce long-métrage, est l’importance des moyens mis. Tous les décors sont gigantesques, les costumes sont variés, les figurants sont nombreux… Tout est vraiment dans la majestuosité mais sans tomber dans quelque chose de tape à l’œil. Cela renforce la crédibilité et l’immersion car la véracité apporte beaucoup. Les effets numériques sont ainsi absents durant 3h40. La grande séquence la plus mémorable et qui marquera l’Histoire du cinéma est la course de chars. On l’avoue, c’est haletant ! Rythmé, sous tension, usant de trucages pratiques qui ne choquent pas trop malgré l’époque de tournage, on ne peut qu’être marqué par ce moment du film. On souligne la même chose pour la séquence de la bataille navale démente pour l’époque et qui reste toujours une référence. Bémol néanmoins sur la bande originale qui n’aura pas vraiment survécu au temps, ne donnant aucune mélodie émotionnelle comme on peut en avoir maintenant.

Ben-Hur est plus marquant par ses moyens colossaux que par son intrigue peu approfondie.

La note de Fabien


Réalisation : William Wyler.Scénario : Karl Tunberg.Production : Sam Zimbalist.Musique : Miklós Rózsa.Société de production : MGM.Distributeur : MGM.Date de sortie USA : 18 novembre 1959.Date de sortie française : 6 octobre 1960.Titre original : Ben-Hur.Durée : 3h42.Budget : 15 millions de dollars.Box-office mondial : Inconnue.Box-office USA...Ben-Hur.