Réalisation : Peter Jackson.
Scénario : Peter Jackson, Fran Walsh et Philippa Boyens.
Production : Peter Jackson, Fran Walsh et Barrie M. Osborne.
Musique : Howard Shore.
Société de production : New Line Cinema, WingNut Films et The Saul Zaentz Company.
Distributeur : New Line Cinema.
Première mondiale : 1er décembre 2003 (Wellington).
Date de sortie USA : 17 décembre 2003.
Date de sortie française : 17 décembre 2003.
Titre original : The Lord of the Rings: The Return of the King.
Durée : 3h21 / 4h23 (version longue).
Budget : 94 millions de dollars.
Box-office mondial : 1,1 milliards de dollars.
Box-office USA : 378,3 millions de dollars.
Entrées françaises : 7 393 904 entrées.
Résumé.
Tandis que Frodon, Sam et Gollum se rapprochent de leur but pour détruire l’Anneau, les forces de Sauron ont pour objectif de détruire le monde des Hommes. Aragorn doit accepter son rôle et protéger le royaume du Gondor. L’ultime guerre est sur le point de commencer.
Casting.
Frodon Sacquet : Elijah Wood (VF : Alexandre Gillet).
Gandalf le Blanc : Ian McKellen (VF : Jean Piat).
Samsagace « Sam » Gamegie : Sean Astin (VF : Christophe Lemoine).
Gollum : Andy Serkis (VF : Sylvain Caruso).
Aragorn : Viggo Mortensen (VF : Bernard Gabay).
Peregrin « Pippin » Touque : Billy Boyd (VF : Pierre Tessier).
Meriadoc « Merry » Brandebouc : Dominic Monaghan (VF : Vincent Ropion).
Legolas : Orlando Bloom (VF : Denis Laustriat).
Gimli : John Rhys-Davies (VF : Vincent Grass).
Saroumane : Christopher Lee (VF : Michel Le Royer).
Arwen : Liv Tyler (VF : Marie-Laure Dougnac).
Galadriel : Cate Blanchett (VF : Déborah Perret).
Elrond : Hugo Weaving (VF : Féodor Atkine).
Sauron : Sala Baker (VF : Michel Vigné).
Sylvebarbe : John Rhys-Davies (VF : Vincent Grass).
Eowyn : Miranda Otto (VF : Barbara Tissier).
Eomer : Karl Urban (VF : Jean-Pierre Michaël).
Theoden : Bernard Hill (VF : Roger Mollien).
Faramir : David Wenham (VF : Jérôme Pauwels).
Denethor : John Noble (VF : Pierre Santini).
Bilbon Sacquet : Ian Holm (VF : Marc Cassot).
Deagol : Thomas Robins (VF Inconnue).
Gamelin : Bruce Hopkins (VF : Pascal Renwick).
Le roi des morts : Paul Norell (VF : François Siener).
Roi-Sorcier d’Angmar : Lawrence Makoare (VF : Saïd Amadis).
Gothmog : Lawrence Makoare (VF : Saïd Amadis).
Bouche de Sauron : Bruce Spence (VF : Thierry Mercier).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Le seigneur des anneaux : le retour du roi est la suite de Le seigneur des anneaux : la communauté de l’anneau et de Le seigneur des anneaux : les deux tours. C’est l’adaptation du roman du même nom de J.R.R. Tolkien publié en 1955.
La scène du chant de Pippin au repas de Denethor provient de la scénariste qui a entendu l’acteur chanter lors d’un karaoké dans un bar.
Peter Jackson est arachnophobe. Il a donc conçu Shelob sur ses propres peurs.
La bataille de Minas Tirith fait apparaître plus de 200 000 soldats numériques à l’écran.
Lors de la bataille de la porte noire, il était prévu qu’Aragorn combatte le « spectre » de Sauron. Finalement, voyant que ça casserait la narration, il fut remplacé par un troll.
Minas Tirith a été conçu en maquette à plusieurs échelles selon les besoins du tournage.
Le film comporte environ 1 500 plans truqués, trois fois le nombre du premier film et le double du second.
Le réalisateur Peter Jackson apparaît sur le bateau lors de l’attaque de l’armée des morts.
À la fin du tournage, Andy Serkis et Elijah Wood ont chacun eu un exemplaire de l’Anneau ; Liv Tyler une robe d’Arwen ; Orlando Bloom un arc de Legolas ; Miranda Otto une robe d’Eowyn et son épée.
Le film a remporté 11 Oscars, égalant ainsi les films Titanic et Ben Hur.
Notre critique de Le seigneur des anneaux : le retour du roi.
Après deux films magnifiques, on est donc à celui de la conclusion qui va devoir mettre les bouchées doubles pour sublimer la saga.
On s’en doutait grandement, cette histoire va être celle des dénouements et surtout de l’ultime confrontation. Même si l’intrigue tombe plus rapidement dans le manichéen avec les forces du bien contre celles du mal, dur de dire que le scénario est mauvais. En effet, on passe encore à la vitesse supérieure avec la préparation à la guerre. On va donc suivre à nouveau des intrigues en parallèle. Frodon, Sam et Gollum constituent l’une d’elles et c’est d’autant plus intéressant que l’Anneau poursuit son œuvre de corruption et que même un être sage comme Frodon devient plus perverti. De l’autre, nous avons Aragorn, Legolas, Gimli et Gandalf qui doivent protéger Minas Tirith, dernier rempart contre les forces de Sauron. Cette intrigue se veut plus politique sans pour autant nous perdre. Le royaume est devenu l’ombre de lui-même, replié par peur des autres et qui refuse de prendre la main tendue. C’est donc un conflit intérieur en plus du grand conflit qui se profile à l’horizon.
Car oui, si le volume précédent avait mise sur une bataille prenante, ici nous partons dans une guerre d’ampleur considérable. En plus de la voir se profiler, on va donc pleinement y assister et elle est dantesque ! L’envergure est telle qu’on n’avait jamais vu ça au cinéma. Mais ce n’est pas mis là pour tomber dans du classique. Il y a toujours du sérieux et un réel intérêt, montrant le jeu des alliances, le poids de l’héritage, la révélation de ce qu’on est… Puis il faut bien sûr une ultime confrontation avec Sauron et là encore, on a droit à un conflit d’un tout autre genre plus psychologique que basé sur la force. Ce qui pourrait être le défaut du film revient à sa dernière partie qui pour beaucoup sera trop longue. Il faut conclure les différents arcs narratifs et comme ils sont nombreux, on va avoir droit à une succession de fins. Néanmoins, toutes les pages se tournent non sans compter sur l’émotion toujours présente.
On retrouve les mêmes personnages. Frodon devient de plus en plus torturé, devant lutter contre l’Anneau et devant faire preuve d’une grande volonté mais il a ses faiblesses. Même le soutien de Sam ne lui ai plus d’un grand secours mais ce dernier continue de faire acte de bravoure en sachant qu’ils courent sûrement à leur perte. Le quatuor hétéroclite continue toujours pour sauver la Terre du Milieu en obtenant du temps à Frodon. Aragorn prend encore plus d’épaisseur car comme l’indique le titre, il va devoir assumer le poids de son héritage et montrer le roi qu’il doit être. Legolas et Gimli apportent une touche d’humour subtile mais bon enfant qui les rend attachant. Gandalf reste égal à lui-même. Quant à Merry et Pipin, chacun va prendre part à la guerre malgré leur aspect chétif, montrant que tout le monde peut apporter sa pierre à l’édifice.
On note dans ce film peu de nouveaux venus à l’exception de Denethor, l’intendant du Gondor qui gère à sa façon un royaume qu’il délaisse dans un sens. Il se veut exécrable en rejetant la personnalité de Faramir qui se veut trop droit et juste à ses yeux, au profit de son défunt fils Boromir qui était « l’enfant modèle ». Theoden, Eowyn, Eomer… le Rohan est toujours présent avec des actes de bravoures qui marqueront vraiment cette guerre. Les elfes sont plus en retraits et Elrond, Arwen et Galadriel sont plus là pour comprendre que leur suprématie touche à leur fin. Du côté des antagonistes, Sauron a toujours cette prestance mystérieuse. Quant à Gollum, l’une de ses personnalités a pris le dessus et cela va influer sur le cours des événements. Il a encore un côté attachant car on voit bien la détresse exacerbée qui a œuvré dans le temps pour changer sa mentalité.
La réalisation continue sur sa lancée en se voulant toujours aussi soignée. On découvre de nouveaux lieux et cela reste toujours aussi majestueux. Même les terres désolées du Mordor ont quelque chose de fascinant. Comme dans les premiers films, malgré une plus forte utilisation des effets numériques, on n’est pas dans une surenchère visuelle car même la grande bataille est convaincante. Le réalisateur ne veut pas nous en mettre plein les yeux gratuitement, on en prend effectivement plein les yeux car ça sert pleinement l’histoire. Même si cet opus se veut moins « carte postale » par la magnificence de certains plans, on a droit à des séquences prenantes malgré, comme on le disait, un rythme qui retombe vite à plat dans la dernière partie, déstabilisant un peu d’une transition trop brutale. La bande originale persiste et signe avec des musiques emblématiques jusqu’à sa chanson finale pour clore la saga.
Le seigneur des anneaux : le retour du roi conclut ainsi une trilogie exceptionnelle pour s’implanter dans l’Histoire du cinéma durablement.