Réalisation : Robert Zemeckis.
Scénario : James V. Hart et Michael Goldenberg.
Production : Steve Starkey, Robert Zemeckis, Ann Druyan, Carl Sagan, Joan Bradshaw et Lynda Obst.
Musique : Alan Silvestri.
Société de production : Warner Bros. et South Side Amusement Company.
Distributeur : Warner Bros..
Date de sortie USA : 11 juillet 1997.
Date de sortie française : 17 septembre 1997.
Titre original : Contact.
Durée : 2h29.
Budget : 90 millions de dollars.
Box-office mondial : 171,2 millions de dollars.
Box-office USA : 100,9 millions de dollars.
Entrées françaises : 944 970 entrées.
Résumé.
Elie est une astronome qui trouve un message provenant de l’espace. Sa découverte va bouleverser l’humanité et poser un débat à la fois scientifique, philosophique, religieux et politique.
Casting.
Eleanor Ann « Elie » Arroway : Jodie Foster (VF : Julie Dumas).
Palmer Joss : Matthew McConaughey (VF : Bruno Choel).
David Drumlin : Tom Skerritt (VF : Gilles Guillot).
Michael Kitz : James Woods (VF : Hervé Bellon).
S. R. Hadden : John Hurt (VF : Jean-Pierre Leroux).
Ted Arroway : David Morse (VF : Daniel Lafourcade).
Kent Clark : William Fichtner (VF : Bernard Gabay).
Richard Rank : Rob Lowe (VF : Denis Laustriat).
Willie : Max Martini (VF : Jean-François Vlérick).
Fisher : Geoffrey Blake (VF : Pierre Tessier).
Rachel Constantine : Angela Bassett (VF : Marie-Christine Darah).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Contact est l’adaptation du roman du même nom de Carl Sagan publié en 1985.
Carl Sagan a servi de conseiller scientifique tout au long de la production jusqu’à sa mort.
George Miller était initialement attaché au poste de réalisateur.
Gillian Anderson et Uma Thurman ont été envisagées pour le rôle d’Ellie Arroway ; Ralph Fiennes pour celui de Palmer Joss.
Le tournage s’est déroulé du 24 septembre 1996 au 28 février 1997 à Porto Rico, Canada, Nouveau Mexique, Arizona, Floride, Californie et Washington.
Notre critique de Contact.
La science-fiction a souvent montré des contacts aliens pour en faire des films de guerre ou de gentil alien, mais on a rarement eu l’approche de ce film.
Ne vous attendez pas à voir des aliens, des vaisseaux spatiaux ou autre du genre. Ici, tout est plus porté sur l’intellectuel. On dit ça dans le sens qu’effectivement, ce premier contact extraterrestre va soulever plein de questions et donner différents points de vue. Forcément, déjà celui de la science. On évite ici tous les clichés des blouses blanches un peu trop allumé pour une approche bien plus posée. Tout est clair pour le commun des mortels et ça donne quelque chose de fascinant. On voit vraiment comment il serait possible qu’une civilisation avancée puisse nous contacter. On n’est pas ici dans quelque chose de belliqueux genre invasion. C’est plus de la découverte de l’autre. Nous avons également, et c’est une des forces du film, le point de vue religieux. Sur quoi repose la Foi ? Est-ce qu’une vie alien peut aller à l’encontre de la présence de Dieu ? Est-ce que l’émissaire de l’humanité peut être athée vu le nombre de croyants sur Terre ? Là encore, on évite tous les clichés pour une vision respectueuse et très sérieuse.
On continue avec la dimension politique. Certes, on est ici dans un gouvernement américain qui contrôle l’opération malgré que ce soit une découverte à portée universelle. Néanmoins ,on y voit les travers. Faut-il dévoiler toutes les informations ? Peut-on perdre des électeurs ? Faut-il agir paisiblement ou offensivement ? On est plus ici dans le point de vue des craintifs mais aussi de ceux qui vont devoir créer une union internationale pour établir une réponse. Enfin, il y a aussi la vision philosophique. Cela va montrer l’infiniment petit dans l’univers et notre place dans un espace très vaste. Même si c’est souvent en arrière-plan, on voit la réaction du public qui va de l’engouement à la folie, en passant par les sectes. Cela donne un bon panel de comment les humains verraient ce premier contact. En clair, tout le scénario est très prenant et va donner plusieurs péripéties sans tomber dans le film d’action. On a des séquences émotions réussies en particulier la dernière partie du film qui offre un dénouement très touchant.
Le casting est excellent et livre des prestations impressionnantes, en particulier Jodie Foster, donc on va vite passer sur les personnages. Elie est l’image de la science. Découvreuse du message, elle n’est pas juste portée par sa profession mais aussi par l’amour de son père qui lui a transmis ce virus de l’univers. Elle est là pour faire avancer l’humanité et va devoir surmonter de nombreux obstacles tant certains veulent lui barrer la route. On s’attache tout de suite à elle et à sa vision de la vie. Son cœur est autant sur Terre que dans les étoiles et elle est aussi rêveuse que scientifique, donnant un parfait équilibre. Palmer est l’image de la religion. Il est porté par sa Foi tout en ayant l’esprit ouvert. C’est un subtil mélange qui le rend aussi intéressant qu’intriguant. Ils forment le fameux mariage et opposition entre science et religion, l’un ne pouvant finalement pas vivre sans l’autre et ça donne une bonne vision de l’humanité.
Drumlin est aussi l’image du scientifique mais surtout de l’ambitieux. Il est là pour la gloire et est prêt à piétiner ses croyances et la science pour parvenir à ses fins. Kitz est l’image de la politique qui voit tout en mal pour garder le contrôle. Rachel est la politicienne également mais plus posée, voulant gérer la communication mais aussi donner la meilleure version de l’histoire pour ne pas créer une panique généralisée. Enfin, Hadden est le milliardaire qui est un visionnaire qui est raillé par beaucoup mais qui croit en ce projet. Les autres seconds rôles ne sont pas des figurants et c’est appréciable.
Robert Zemeckis livre ici un de ses plus beaux films de sa carrière. On ne voit pas le temps passer et on est servi par une réalisation captivante. Rien que la scène d’ouverture est magnifique et le film use par moment de stratagèmes visuels impressionnantes dont la scène du miroir, simple à première vue mais qui est bluffante à voir. Les effets spéciaux sont réussis pour l’époque et même la dernière partie qui en use davantage est envoûtante. L’autre atout non négligeable est la bande originale d’Alan Silvestri. Elle se veut féerique et propose complètement autre chose que ce dont on pouvait attendre dans de la science-fiction. Elle a un côté onirique qui colle au message du film dans un sens.
Contact est un pur chef d’oeuvre de science-fiction à la portée universelle sur l’union de l’humanité face à l’immensité de l’univers.