Réalisation : Christopher Nolan.
Scénario : Christopher Nolan.
Production : Christopher Nolan, Emma Thomas et John Bernard,.
Musique : Hans Zimmer.
Société de production : Warner Bros., Syncopy, Dombey Street Productions, Kaap Holland Film, Canal+ et RatPac-Dune Entertainment.
Distributeur : Warner Bros..
Date de sortie USA : 21 juillet 2017.
Date de sortie française : 19 juillet 2017.
Titre original : Dunkirk.
Durée : 1h47.
Budget : 100 millions de dollars.
Box-office mondial : 527 millions de dollars.
Box-office USA : 189,7 millions de dollars.
Entrées françaises : 2 525 630 entrées.
Résumé.
En mai 1940, l’armée britannique rapatrie ses troupes via la plage de Dunkerque : des soldats cherchent à être évacuer, des pilotes survolent les mers pour protéger les bateaux, des civils font la traversée pour aller chercher les soldats.
Casting.
Tommy Jensen : Fionn Whitehead (VF : Benjamin Jungers).
Alex : Harry Styles (VF : Gauthier Battoue).
Gibson : Aneurin Barnard (VF : Charles Pestel).
Monsieur Dawson : Mark Rylance (VF : Gabriel Le Doze).
Peter : Tom Glynn-Carney (VF : Julien Bouanich).
George : Barry Keoghan (VF : Gabriel Bismuth-Bienaimé).
Le soldat : Cillian Murphy (VF : Rémi Bichet).
Farrier : Tom Hardy (VF : Jérémie Covillault).
Collins : Jack Lowden (VF : Alexis Victor).
Colonel Winnant : James D’Arcy (VF : Patrick Mancini).
Commandant Bolton : Kenneth Branagh (VF : Jean-Yves Chatelais).
Achats.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Dunkerque est tiré d’un fait réel.
Le titre de tournage était « Bodega Bay ».
La plage visible dans le film est la vraie plage qui a servi à l’évacuation dans les faits réels. Plus de cinquante bateaux ont été utilisés pour le tournage, dont une vingtaine qui ont réellement pris part à l’évacuation lors des faits.
Si vous tapez sur Google Street View « 5 Digue de Mer 59240 Dunkerque France », et que vous choisissez la date 2016, vous pouvez voir des barrières avec la mention « Film » et la thématisation d’une route avec des décors en construction.
Le tournage s’est déroulé du 23 mai au 2 septembre 2016 en France, au Pays-Bas et en Angleterre.
Notre critique de Dunkerque.
Après la claque Interstellar, voir Chris Nolan faire un film de guerre a tout pour faire rêver.
Ça nous fait mal de le reconnaître mais quelle cruelle déception. Le scénario ne nous aura jamais transporté mais c’est même pire, on s’ennuie sérieusement. On suit pourtant trois intrigues mais aucune d’entre elles ne parvient à nous subjuguer. Celle sur les soldats qui évacuent ne nous permet pas de ressentir un gros danger et même s’il se passe plusieurs péripéties, elles ne sont pas des plus palpitantes. Celle sur les pilotes apportent de l’action mais à part les voir voler et tirer, là encore il ne se déroule rien de probant. Enfin, celle sur les civils qui partent vers Dunkerque en bateau pour sauver des soldats, et bien on peut faire le même constat : c’est plat. Même si elle cherche à donner quelques sujets comme l’instinct patriotique mais aussi la peur viscérale du combat, ce n’est jamais approfondi à sa juste valeur. L’histoire n’offre ainsi aucune émotion et c’est même lassant vu qu’il n’y a pas de réels enjeux. Le contexte historique est même très survolé vu qu’on est plus ici dans quelque chose d’humain sans pour autant nous toucher.
Quand on parle d’humains, on s’attend donc à des personnages hauts en couleur. Il est alors cruel de dire qu’ils sont à l’image du scénario : effacés. Aucun ne sort clairement du lot car aucun n’est développé. On n’a donc pas d’attache qui se fait et par conséquent, peu importe ce qui leur arriverait, cela ne nous ferait pas grand chose. Les soldats à évacuer sont pourtant ceux qui avaient le plus à offrir car ils ont connu la guerre sauf que ça ne semble pas les avoir traumatisés plus que ça. Les pilotes sont à peine vus car à part être à bord de leur avion, ils ne parlent pas beaucoup. Reste alors ceux dans le bateau mais à part leur envie d’aider, ils sont faiblards en terme d’intérêt (sans compter que le soldat peureux ne sert strictement à rien du tout). À la rigueur, seul le commandant a un certain charisme car il veut sauver tout le monde et il connait les risques.
On pouvait donc s’attendre à être émerveillé par la réalisation de Chris Nolan. Et bien… non. Même si on retrouve sa marque de fabrique en suivant trois temporalités en parallèle mais avec des durées différentes (les soldats sur une semaine, les civils sur une journée et les pilotes sur une heure), en réalité ça ne change strictement rien. Cela créé même parfois de la confusion. Néanmoins, on reconnait que les séquences aériennes sont celles qui sont les plus belles à voir car le reste… c’est bien simpliste. Il n’y a pas cette audace artistique que Nolan savait faire jusque là. Même s’il a opté pour un rythme très lent pour un film de guerre, cela ne sert pas l’histoire vu qu’on n’a pas ce sentiment de danger. Restait alors à espérer qu’Hans Zimmer nous épate comme bien souvent. Contre toute attente, c’est décevant. Aucune mélodie n’est mémorable et ne donne une forte intensité. Alors oui, elle est quasi omniprésente en douceur mais on s’attendait à bien mieux que ça pour prendre aux trippes.
Dunkerque est un très gros faux pas de la part de Chris Nolan qui n’offre donc pas un grand film de guerre percutant.