Réalisation : Christopher Nolan.
Scénario : Christopher Nolan et Jonathan Nolan.
Production : Christopher Nolan, Lynda Obst et Emma Thomas.
Musique : Hans Zimmer.
Société de production : Paramount Pictures, Warner Bros., Legendary Entertainment, Syncopy et Lynda Obst Productions.
Distributeur : Paramount Pictures.
Première mondiale : 26 octobre 2014 (Los Angeles).
Date de sortie USA : 7 novembre 2014.
Date de sortie française : 5 novembre 2014.
Titre original : Interstellar.
Durée : 2h49.
Budget : 165 millions de dollars.
Box-office mondial : 773,4 millions de dollars.
Box-office USA : 188 millions de dollars.
Entrées françaises : 2 651 382 entrées.
Résumé.
La Terre se meurt. Pour sauver l’humanité, une mission est envoyée à travers un trou de vers aux abords de Saturne, un passage qui mène vers une autre galaxie pour rechercher une planète habitable. Cooper est le pilote mais il doit laisser derrière lui sa fille. Dans l’espace, le temps ne s’écoule pas de la même manière et chaque minute compte.
Casting.
Joseph Cooper : Matthew McConaughey (VF : Bruno Choël).
Amelia Brand : Anne Hathaway (VF : Caroline Victoria).
Murphy Cooper (adulte) : Jessica Chastain (VF : Rafaèle Moutier).
Murphy Cooper (enfant) : Mackenzie Foy (VF : Lou Dubernat).
John Brand : Michael Caine (VF : Frédéric Cerdal).
Tom Cooper (adulte) : Casey Affleck (VF : Donald Reignoux).
Tom Cooper (enfant) : Timothée Chalamet (VF : Gabriel Bismuth-Bienaimé).
Docteur Mann : Matt Damon (VF : Damien Boisseau).
Romilly : David Gyasi (VF : Daniel Njo Lobé).
Doyle : Wes Bentley (VF : Jean-Christophe Dollé).
Donald : John Lithgow (VF : Patrick Préjean).
TARS : Bill Irwin (VF : François Dunoyer).
CASE : Josh Stewart (VF : Stefan Godin).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Le projet débute en 2006 avec le studio Dreamworks avec Steven Spielberg à la réalisation.
Le titre de tournage du film était « Flora’s Letter » (Flora étant le prénom de la fille du réalisateur).
Le physicien Kip Thorne a participé au film pour son apport scientifique au scénario.
Comme souvent, le réalisateur a souhaité tourné avec le moins de fond vert possible, privilégiant les vrais décors.
Le champ de maïs au début du film a été cultivé exprès pour le film et il fut ensuit revendu.
Hans Zimmer a composé tout le film sans voir le film ni lire le scénario. Le réalisateur Chris Nolan lui a simplement remis une page d’une histoire d’un père quittant son enfant pour le travail.
Sur la planète d’eau, chaque percussion entendue toutes les secondes et demi correspond à l’avancée du temps sur Terre, à savoir une journée (une heure sur la planète correspondant à 7 ans sur Terre).
Le tournage s’est déroulé du 12 août au 19 décembre 2013 en Islande, Canada et Californie.
Notre critique de Interstellar.
La science-fiction est un genre qui fascine et on y trouve du très bon comme du très mauvais
Si vous vous attendez à voir de la science-fiction tranquille, passez votre chemin. Ici, l’histoire va vraiment être complexe sans pour autant déstabiliser tout le monde mais c’est le genre de scénario où il ne faut pas perdre une miette si on ne veut pas être perdu. En effet, le temps va être un des facteurs clés. Il faut comprendre par là que voyager dans l’espace à grande vitesse modifie la notion de temporalité et que chaque conséquence a un impact sur la mission. C’est donc une course contre la montre pour la survie de l’humanité. Il est intéressant de ne pas connaître précisément la cause du déclin de l’espèce humaine si ce n’est que la nature a changé et que l’agriculture en souffre énormément. On est dans un futur proche et ça permet de se projeter aisément tant le sujet est d’actualité. Tout est vraiment prenant et le film va apporter son lot d’émotions dont une séquence qui restera dans les mémoires par son caractère touchant. Cependant, l’intrigue ne tourne pas qu’autour de ça.
C’est aussi une histoire d’amour, non pas entre deux protagonistes comme on pouvait le penser mais entre un père et sa fille. On le disait plus haut, on va bouger dans le temps et la fille va vieillir plus vite que le père. Notre héros ne fait pas ça que pour sauver l’humanité mais veut surtout protéger sa fille en lui donnant un meilleur avenir, même si pour lui, ce serait de ne pas la voir grandir. Il lui offre un but. On est donc dans quelque chose de très familial comme relation mais c’est aussi une relation chaotique. La fille est jeune, elle comprend bien ce qui va lui arriver et quand elle est adulte, elle a une autre vision des événements. Chacun va évoluer à sa façon sauf que ce qui prend quelques jours pour l’un va prendre des années pour l’autre et on se retrouve presque avec deux personnes qui ne se connaissent plus. C’est là que le thème de l’amour est fortement prononcé car peut-il survivre au temps ?
On le dit d’entrée de jeu, le casting est magistral et chacun va livrer des performances intenses qui ne laissent pas indifférentes. Les personnages sont tout aussi bien construits. Joseph va devoir réussir sa mission mais il va devoir faire le plus grand des sacrifices : dire au revoir à sa fille durant des années. On n’est pas dans l’image patriotique du grand sauveur du monde. C’est juste qu’il est l’un des derniers rares pilotes dans un monde où l’aérospatial n’a plus la côte alors que c’est justement là qu’est le salut de l’humanité. Il est attachant car il va vivre avec un lourd fardeau et devoir prendre des risques où chaque minute compte littéralement. À ses côtés, il a Amélia. Cette scientifique doit rester professionnelle dans sa mission mais elle va devoir gérer entre sa raison, son savoir, ses expériences mais aussi son cœur. Elle a des choix à faire et elle lutte pour garder la tête froide mais ses décisions peuvent être biaisées malgré elle.
On a donc la fille du héros : Murphy. Jeune fille qui veut grandir plus vite que prévu, curieuse de tout et surtout devant vivre sans sa mère et devoir maintenant vivre avec un père vivant au loin dans l’espace. Elle comprend sa mission mais elle ne peut s’empêcher de lui en vouloir d’être parti. On va ainsi la retrouver ensuite adulte, scientifique également, qui cherche une solution elle aussi pour sauver le monde. Sa rancœur est toujours présente et on peut la comprendre tant elle en souffre depuis des années. Son frère se veut plus nuancé, plus mâture même si lui aussi va avec le temps devoir se faire une raison qu’il ne reverra jamais son père. Quant aux autres seconds rôles, on ne peut pas les détailler davantage sans dévoiler plus de l’intrigue mais ils ont tous une place importante dans l’intrigue.
On le sait, quand on s’attaque à un film de Chris Nolan, on sait qu’on va avoir droit à du grand spectacle maîtrisé et c’est encore le cas ici. C’est grandiose à tous les niveaux. La mise en scène se veut percutante, alternant habilement entre séquences intimistes et discrètes à de grandes séquences mouvementées et oppressantes, montrant bien les dangers de l’espace mais aussi du temps. Le réalisateur aime cette thématique et il en joue souvent. Dans un sens, on reste dans une intrigue linéaire mais s’écoulant à deux vitesses différentes et c’est une force de la mise en scène car on n’est jamais perdu. Les effets visuels sont parfaits, que ce soit le vaisseau que le voyage interstellaire ou bien les autres planètes. L’énorme point fort du film réside dans la bande originale de Hans Zimmer qui livre là une prestation exceptionnelle dont les musiques prennent aux corps tant on ressent son intensité au fond de soi. Elles laissent autant rêveur que de donner un sentiment de malaise.
Interstellar marque sans aucun doute la science-fiction et le cinéma en en faisant un chef d’œuvre bouleversant et intense.