Réalisation : Wong Kar-wai.
Scénario : Wong Kar-wai.
Production : Wong Kar-wai.
Musique : Shigeru Umebayashi et Michael Galasso.
Société de production : Jet Tone Production, Block 2 Pictures et Paradis Films.
Distributeur : Mei Ah Entertainment.
Première mondiale : 20 mai 2000 (Cannes).
Date de sortie chinoise : 29 septembre 2000.
Date de sortie USA : 9 mars 2001.
Date de sortie française : 8 novembre 2000.
Titre original : Fa yeung nin wa.
Durée : 1h38.
Budget : 3 millions de dollars.
Box-office mondial : 15 millions de dollars.
Box-office USA : 2,7 millions de dollars.
Entrées françaises : 1 063 246 entrées.
Résumé.
Monsieur Chow et Madame Chan sont voisins et sont chacun en couple. Ils découvrent que leur conjoint et conjointe ont une liaison. À force de se croiser, ils commencent à se rapprocher eux aussi.
Casting.
Monsieur Chow : Tony Leung Chiu-wai (VF : Franck Capillery).
Madame Chan : Maggie Cheung (VF : Catherine Hamilty).
Ah Ping : Siu Ping-lam (VF : Pierre Tessier).
Madame Suen : Rebecca Pan (VF : Marie-Martine).
Monsieur Ho : Kelly Lai Chen (VF : Inconnue).
Monsieur Chan : Roy Cheung (VF : Samuel Labarthe).
Madame Chow : Paulyn Sun (VF : Françoise Cadol).
Monsieur Koo : Wong Man-lei (VF : Inconnue).
Amah : Chin Tsi-ang (VF : Inconnue).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
In the mood for love est l’adaptation du roman Duidao (Tête-bêche), de Liu Yichang publié en 1972.
Le maquillage et la coiffure de Maggie Cheung demandait cinq heures de préparation par jour.
Pour l’ensemble du tournage Maggie Cheung porte 46 robes différentes (pas toutes visibles dans le montage final).
Le tournage s’est déroulé en Thaïlande et en Chine.
Notre critique de In the mood for love.
« Le film romantique ultime », rien que ça. On s’attend alors à être bouleversé.
C’est le genre de phrase d’accroche très commercial car on ne peut pas dire que le scénario soit d’une qualité parfaite. Bien qu’il soit très bien écrit, ce n’est pas très palpitant. Tout est assez plat, sans rebondissement et sans surprise. En fait, ce qui manque à l’histoire est pourtant la base d’un film romantique : l’émotion et la passion. Alors que chacun des deux personnages ont découvert l’infidélité, ça ne les bouleverse pas plus que ça. On n’y trouve donc pas la souffrance et la douleur, la remise en question ou même la colère. Tout est encore trop respectueux. Quant à l’amour, on n’y croit pas un instant. C’est trop impersonnel, trop distant, trop froid. On reste vraiment indifférent tout au long du métrage.
Le couple phare n’est pas des plus expressifs il faut le reconnaître. Ils annoncent les bonnes et les mauvaises nouvelles sur le même ton, avec un visage figé qu’on dirait des machines. Chacun vit pourtant le même problème en se demandant si leur couple respectif va tenir et s’ils ont besoin eux aussi de se lancer. Difficile de s’identifier à eux à cause de ça. Pareil concernant l’attachement qu’on peut leur donner. Cette distance est vraiment dérangeante alors que c’est le genre de film où on a besoin de les comprendre et de vivre ce qu’ils traversent. On apprécie en revanche qu’on ne voit jamais le conjoint et la conjointe. Chacun n’est qu’une voix (ou juste vue de dos).
Néanmoins, la grande qualité du film est sa réalisation. Tout est mis en scène pour qu’on soit en quelque sorte un acteur du film. On observe les scènes derrière un objet, un mur… il y a très souvent une amorce sur l’image comme si on espionnait la situation. On devient voyeur impuissant et ça pourrait presque créer un sentiment de malaise (sans compter les surencadrements créant une sensation d’enfermement). Il y a peu de mouvements de caméras qui se veulent en plus très lent. Le rythme est ainsi posé. Les décors sont très minimalistes tant on est souvent en intérieur ou dans des rues sans animations. La caméra se focalise davantage sur les personnages que sur les environnements. La bande originale use et abuse trop de la même mélodie que ça casse l’effet initial.
In the mood for love n’est pas le scénario du siècle mais se rattrape par une réalisation artistique prenante.