Réalisation : Paul Greengrass.
Scénario : Tony Gilroy.
Production : Patrick Crowley, Frank Marshall et Paul Sandberg.
Musique : John Powell.
Société de production : Universal Pictures, Motion Picture THETA Produktionsgesellschaft, The Kennedy/Marshall Company, Ludlum Entertainment et Hypnotic.
Distributeur : Universal Pictures.
Date de sortie USA : 23 juillet 2004.
Date de sortie française : 8 septembre 2004.
Titre original : The Bourne Supremacy.
Durée : 1h48.
Budget : 75 millions de dollars.
Box-office mondial : 290,8 millions de dollars.
Box-office USA : 176,2 millions de dollars.
Entrées françaises : 1 142 893 entrées.
Résumé.
Marie se fait tuer. Jason Bourne sort de l’ombre et cherche à se venger. Il apprend aussi qu’il est accusé d’un meurtre qu’il n’a jamais commis. La CIA se met à le traquer mais la mémoire de Bourne commence à revenir.
Casting.
Jason Bourne : Matt Damon (VF : Damien Boisseau).
Pamela « Pam » Landy : Joan Allen (VF : Véronique Augereau).
Ward Abbott : Brian Cox (VF : Claude Brosset).
Marie Helena Kreutz : Franka Potente (VF : Virginie Méry).
Nicolette « Nicky » Parsons : Julia Stiles (VF : Élise Otzenberger).
Kirill : Karl Urban (VF : Fabrice Josso).
Daniel « Danny » Zorn : Gabriel Mann (VF : Alexis Tomassian).
Yuri Gretkov : Karel Roden (VF : Philippe Dumond).
Martin Marshall : Tomas Arana (VF : Edgar Givry).
Tom Cronin : Tom Gallop (VF : Xavier Fagnon).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
La mort dans la peau est la suite de La mémoire dans la peau. C’est une adaptation libre du roman du même nom de Robert Ludlum publié en 1986.
Le tournage s’est déroulé de novembre 2003 à février 2004 en Inde, Russie, Allemagne, Italie et Californie.
Notre critique de La mort dans la peau.
Nouvel espion dans l’univers cinématographique, le voir dans une suite à de quoi attirer.
Pas de doute, la recette fonctionne toujours parfaitement. Le scénario va en effet garder la même lignée tout en apportant davantage d’informations pour enrichir l’univers. Même si l’esprit de vengeance est là, Bourne va surtout vouloir en savoir davantage sur son passé car la mémoire lui revient. On assiste alors à une double intrigue, comme pour le premier film. L’une est sa quête de la vérité et de son passé, devant fuir ses poursuiveurs tout en marchant sur un chemin miné. La seconde sur cette fameuse traque et ce complot autour du projet Treadstone. Du début à la fin, il y a une forte tension car pour trouver ce qu’il cherche, Bourne va devoir remonter à la source et se rapprocher de la CIA qui veut l’arrêter. Un jeu dangereux qui donne une forte intensité au scénario en offrant peu de temps morts. On obtient également enfin des réponses sur qui est Bourne.
Jason va en effet gagner en épaisseur. On le voit d’abord comme un homme comblé avec Marie et vivant sa nouvelle vie. Puis forcément, il va retrouver son instinct. Plus il avance dans sa propre enquête, plus son passé va lui revenir en pleine face. On va découvrir ses origines, une partie de son vécu et il va être plus attachant. Il a toujours ses talents au combat de bien des façons sans en faire un surhumain. Le fait qu’il se souvienne va aussi le rendre plus faillible car cela va renforcer ses inquiétudes, comme s’il avait une double personnalité dont une qu’il préfère oublier. On retrouve également Abbott qui a bien des choses à cacher car sa motivation pour tuer Bourne le rend suspect. Nicky fait aussi son retour et a une place un peu plus importante dans le scénario en tant que contact de Jason sur ses missions. Du côté des nouveaux, c’est Pam qui sort son épingle du jeu. Elle traque Bourne car elle le relie à une de ses missions qui a avortée. Pourtant, elle va découvrir des zones d’ombres qu’elle veut éclaircir et elle se met à douter de la réalité des événements. On termine avec l’assassin du long-métrage, un homme froid qui doit éliminer Jason. Dommage qu’il ne soit pas mieux exploité.
Nouveau réalisateur pour cet opus et on va retrouver le même esprit mais en plus poussé. En effet, le montage est toujours aussi dynamique et on doit l’avouer, davantage encore. La caméra est sans cesse en mouvement, très peu de plans fixes, beaucoup de rythmes… tout est là pour contribuer à tenir en haleine, simulant bien la traque et l’étau qui se resserre. Les séquences d’action sont aussi très bien dosées mais pourraient en déstabiliser plus d’un car c’est extrêmement agité, encore plus que le reste du film. Ne vous attendez donc pas à profiter clairement des combats chorégraphiés. Point fort également sur les cascades automobiles où on les vit de l’intérieur pour une plus forte immersion. Visuellement aussi, les teintes sont ternes et ne respirent pas la joie de vivre. Comme tout film d’espionnage, on voyage. Si on démarre avec l’exotisme de l’Inde, on part ensuite dans le grisâtre allemand puis russe. Quant à la bande originale, elle ne laisse pas beaucoup de repos avec son rythme agité.
La mort dans la peau parvient à offrir une suite intense sans tomber dans le recyclage et qui continue de donner à Jason Bourne ses lettres de noblesse dans le film d’espionnage.