Réalisation : Peter Jackson.
Scénario : Peter Jackson, Guillermo del Toro, Fran Walsh et Philippa Boyens.
Production : Carolynne Cunningham, Peter Jackson et Fran Walsh.
Musique : Howard Shore.
Société de production : Metro-Goldwyn-Mayern, New Line Cinema et WingNut Films.
Distributeur : Metro-Goldwyn-Mayern.
Date de sortie USA : 13 décembre 2013.
Date de sortie française : 11 décembre 2013.
Titre original : The Hobbit: The Desolation of Smaug.
Durée : 2h41 (3h06 en version longue).
Budget : 250 millions de dollars.
Box-office mondial : 959 millions de dollars.
Box-office USA : 258,4 millions de dollars.
Entrées françaises : 4 701 246 entrées.
Résumé.
Bilbon et son groupe ont atteint Erebor mais il faut maintenant trouver l’Arkenstone afin que Thorin récupère son trône. Mais ce dernier tombe dans la folie. Le Hobbit doit maintenant déjouer le dragon Smaug qui protège le butin tandis que Gandalf découvre l’identité du Nécromancien.
Casting.
Bilbon Sacquet : Martin Freeman (VF : Julien Sibre).
Gandalf : Ian McKellen (VF : Jean Piat).
Thorin : Richard Armitage (VF : Xavier Fagnon).
Balin : Ken Stott (VF : Jean-Claude Donda).
Dwalin : Graham McTavish (VF : Philippe Catoire).
Kíli : Aidan Turner (VF : Damien Boisseau).
Fíli : Dean O’Gorman (VF : Alexandre Cross).
Bofur : James Nesbitt (VF : Marc Saez).
Bifur : William Kircher (VF : Olivier Bouana).
Bombur : Stephen Hunter (VF : Thierry Murzeau).
Óin : John Callen (VF : Patrick Béthune).
Glóin : Peter Hambleton (VF : Jean-Claude Sachot).
Dori : Mark Hadlow (VF : Jean-Loup Horwitz).
Nori : Jed Brophy (VF : Vincent Violette).
Ori : Adam Brown (VF : Adrien Larmande).
Legolas : Orlando Bloom (VF : Denis Laustriat).
Tauriel : Evangeline Lilly (VF : Laëtitia Lefebvre).
Smaug : Benedict Cumberbatch (VF : Jérémie Covillault).
Bard : Luke Evans (VF : Cédric Dumond).
Thranduil : Lee Pace (VF : Anatole de Bodinat).
Le Maître de Lacville : Stephen Fry (VF : Michel Papineschi).
Beorn : Mikael Persbrandt (VF : Miglen Mirtchev).
Bolg : Lawrence Makoare (VF : Inconnue).
Alfrid : Ryan Gage (VF : Xavier Béja).
Radagast : Sylvester McCoy (VF : Gabriel Le Doze).
Galadriel : Cate Blanchett (VF : Déborah Perret).
Elrond : Hugo Weaving (VF : Féodor Atkine).
Gollum : Andy Serkis (VF : Sylvain Caruso).
Saroumane : Christopher Lee (VF : Michel Le Royer).
Azog : Manu Bennett (VF : Inconnue).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Le Hobbit : la désolation de Smaug est l’adaptation du roman Le Hobbit de J.R.R. Tolkien publié en 1937 ainsi que des différentes annexes des romans Le seigneur des anneaux du même auteur. C’est la suite de Le Hobbit : un voyage inattendu.
Eva Green a été envisagée pour le rôle de Tauriel.
Tauriel est un personnage créé spécialement pour le film.
Orlando Bloom (Legolas) a réalisé ses propres cascades.
La scène où les nains sont cachés avec des poissons, c’était bien des vrais poissons morts.
Benedict Cumberbatch a étudié des iguanes et des varans du Komodo afin de pouvoir s’inspirer de leurs gestuelles pour incarner Smaug et trouver le bon ton pour la voix.
Le tournage s’est déroulé du 21 mars 2011 au 6 juillet 2012 en Nouvelle-Zélande.
Notre critique de Le Hobbit : la désolation de Smaug.
Le périple de Bilbon continue et on sait qu’on va à la rencontre d’un adversaire redoutable.
Comme pour la trilogie initiale, ce second opus va fragmenter davantage ses intrigues. Bien évidemment, le fil conducteur de l’avancée du Hobbit et des Nains vers Erebor. Un voyage qui ne sera pas de tout repos et qui va nous faire traverser la Terre du Milieu où les obstacles sont présents de même que différents protagonistes. Le tout pour rejoindre la destination et le mal reposant à l’intérieur. En secondaire, Gandalf continue de creuser sur ce fameux Nécromancien et c’est ce qui va donner une part de danger supplémentaire car on sait qui il est en réalité. De quoi commencer à préparer ce qui posera le futur des événement dans la trilogie de l’Anneau. Enfin, il y a aussi les Elfes qui entrent dans la course. De quoi apporter un peu plus de tension tant les relations entre les Elfes et les Nains sont tendues. Pourtant, pour les besoins du scénario, une relation romantique va naître tranquillement. Même si elle n’a pas une réelle utilité pour la saga, l’idée n’est pas mauvaise en soi de montrer qu’il faut aller au-delà des différences et des préjugés tenaces.
Si l’humour était plutôt présent dans le premier film, celui-ci va commencer à assombrir l’univers. Que ce soit par des conflits plus importants, une traque des Orques qui ne lâchent rien, la manigance du Nécromancien… mais aussi les déboires de Lacville. Un lieu où le Maitre règne gracieusement au détriment du peuple. Un message assez accusateur des riches contre les pauvres et une sorte de rébellion naissante. D’un point de vue global, on regrette une écriture moins enjolivée où il y a finalement peu de répliques marquantes, une des marques de fabrique de la saga pourtant. Enfin, que dire de la malédiction autour de Thorin dont son obsession à retrouver le trône est en train de le changer et d’obscurcir son jugement.
Car c’est là un des changements apporté par ce film. Bilbon a gagné davantage en maturité et en esprit d’aventure. Il se montre plus combattif mais aussi plus réfléchi, plus stratège et n’hésite pas à user de son talent oratoire pour se sortir de mauvaises situations. Il s’est aussi bien plus lié à ses compagnons ainsi qu’à la quête de Thorin. Ce dernier justement a aussi évolué. Il prend de plus en plus de confiance, montrant ses capacités de Roi légitime même si sa rage envers les Elfes est fortement présente, surtout avec Thandruil. Mais son obsession à retrouver sa place le rend plus fermé, plus solitaire et plus égoïste. On comprend que la malédiction de sa famille n’est pas si loin que ça. Gandalf n’a pas bougé d’un iota mais on va le voir là en tant que magicien combattant plus que comme un guide aux sages paroles. Balin reste toujours le saga de la bande mais il n’est plus le seul mis en avant.
Kili a gagné du temps à l’écran et son attirance pour Tauriel y est pour quelque chose. Il est dans les plus jeunes du groupe et sa mentalité est différente des autres. C’est intéressant de voir cette différence surtout en se rapprochant de ceux que sa race lui indique de détester. Tauriel justement, personnage inventé pour les besoins du film, permet de proposer une autre Elfe à l’intrigue. Elle se démarque de ses semblables car elle voit plus loin que le bout de son nez. Elle s’inquiète de l’avenir de la Terre du Milieu et ne supporte pas l’égocentrisme de Thandruil. Ce dernier, régnant sur les Elfes, ne pense qu’à son royaume et s’en contrefiche du reste. Surtout, il se veut inquiétant avec sa démarche de serpent qui veut attaquer sa proie. Legolas marque aussi son retour et ça permet de le découvrir avant la trilogie qu’on connait. Imbu de lui-même, méprisant les Nains, attaché à Tauriel sans que ce soit réciproque… il est amusant de le voir ainsi et c’est presque le jour et la nuit. Quant à Bard, on sent l’âme d’un révolutionnaire en quelque sorte qui veut racheter le passé de sa famille mais qui refuse aussi que les Nains pénètrent dans la montagne, de peur que le dragon ne se réveille. Il a un caractère assez froid alors qu’au fond il est plus Robin des bois à défendre les plus faibles. Enfin, on va parler de Smaug. Le dragon de la franchise qui se montre et il faut le reconnaître, il en impose. Il est vraiment angoissant dans sa façon de se mouvoir, de se déplacer et il concurrence aisément le Balrog ou même le Sorcier d’Angmar.
Le périple va nous emmener dans différents lieux qui vont offrir des décors un peu moins féerique qu’auparavant. La forêt sombre avec ses habitantes à huit pattes donne une ambiance oppressante là où la demeure des Elfes se veut plus lumineuse mais qui tranche clairement avec ce qu’on avait l’habitude de voir des maisons elfiques. L’architecture se veut plus austère et s’intégrant différemment avec la nature. Enfin, il y a Lacville. Cela rappelle le concept de Venise avec ses maisons sur l’eau mais avec le charme italien en moins. C’est clairement une cité qui semble conçue à la hâte et qui se veut plus miséreuse, loin de son passé d’antan qui est évoqué. On termine avec Erebor, la fameuse cité des Nains. En réalité, on va surtout voir un gros tas d’or dans des grottes et même si on y découvre les forges, le lieu ne fait pas rêver. Pour Smaug, qui était la grosse attente du film, il est exceptionnel. Visuellement c’est parfait, il est gigantesque, angoissant et il est particulièrement convaincant dans son animation. Une magnifique prouesse des artistes. Pour la réalisation, on continue dans la même lancée qu’auparavant avec une mise en scène soignée et de belles musiques mais avec du recul, cet opus semble baisser d’un cran en intérêt, servant vraiment de transition. À l’image de sa scène conclusive qui est juste un appel du pied vers le troisième film. On n’a donc pas de quoi en faire vraiment un film autonome.
Le Hobbit : la désolation de Smaug est un film de transition dans la trilogie mais sans réussir à garder le même niveau de qualité. Rien de désolant mais peut-être est-ce pour mieux nous préparer pour le film.