Réalisation : Robert Eggers.
Scénario : Robert Eggers.
Production : Chris Columbus, Eleanor Columbus, Robert Eggers, John Graham et Jeff Robinov.
Musique : Robin Carolan.
Société de production : Focus Features, Maiden Voyage Pictures, Studio 8 et Birch Hill Road Entertainment.
Distributeur : Focus Features.
Date de sortie USA : 25 décembre 2024.
Date de sortie française : 25 décembre 2024.
Titre original : Nosferatu.
Durée : 2h12.
Budget : 50 millions de dollars.
Box-office mondial : Inconnu.
Box-office USA : Inconnu.
Entrées françaises : Inconnue.
Résumé.
Thomas Hutter est envoyé pour affaire auprès du Comte Orlok. Ce dernier va tomber amoureux de la femme de Thomas et va user de ses pouvoirs de vampire pour la séduire tandis que son mari sera prisonnier de son château.
Casting.
Comte Orlok : Bill Skarsgård (VF : Inconnue).
Thomas Hutter : Nicholas Hoult (VF : Inconnue).
Ellen Hutter : Lily-Rose Depp (VF : Elia-Carmine Robbe).
Friedrich Harding : Aaron Taylor-Johnson (VF : Jean-Christophe Dollé).
Anna Harding : Emma Corrin (VF : Inconnue).
Albin Eberhart Von Franz : Willem Dafoe (VF : Inconnue).
Herr Knock : Simon McBurney (VF : Inconnue).
Wilhelm Sievers : Ralph Ineson (VF : Inconnue).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Nosferatu (2024) est le remake de Nosferatu le vampire (1922).
Le projet débute en 2015.
Anya Taylor-Joy a été envisagé pour le rôle de Ellen Hunter.
Le tournage s’est déroulé du 23 février au 18 mai 2023 en Roumanie, République Tchèque et Canada.
Notre critique de Nosferatu (2024).
Grand classique du cinéma (et même de ses débuts), l’idée d’un remake a de quoi réjouir.
Comme son film d’origine, le scénario se divise en deux parties assez distinctes. La première se concentre sur Thomas et sa mission. On plonge rapidement dans une ambiance pesante et tout une manipulation d’Orlok. Les bases se posent doucement mais sûrement avec un début de séduction à distance. On alterne ainsi entre effroi et désir, perte de la réalité, confusion malaisante… Puis le second acte, lorsqu’Orlok arrive à sa destination où on s’enfonce davantage dans le registre horrifique. Plus sanglant, plus violent, assez dérangeant car le désir se mêle cette fois-ci à la déchéance d’une ville, à la peur, aux tentations, à la vérité… Néanmoins, malgré un étau qui se resserre jusqu’à son dénouement, on regrettera que des scènes ne soient pas plus émotionnelles, que ce soit dans les drames qui traversent le scénario ou cette sensualité malsaine. En revanche, c’est contrebalancé par une écriture de dialogues qui est par moment proche d’une poésie.
Casting parfait avec des personnages très bien construits. Thomas ouvre le bal et on voit progressivement un homme qui sombre dans la peur mais qui va se battre pour protéger sa femme tout en luttant avec ses démons. Ellen sera ainsi le fil rouge du métrage avec un passé trouble qui a encore des conséquences sur sa vie. Elle éprouve un sentiment étrange envers une entité inconnue qui semble prendre possession d’elle-même. Lily-Rose Depp est brillante tant elle offre différentes facettes de son personnage très rapidement à travers les scènes. Friedrich sera le plus terre à terre du groupe, se basant sur le rationnel et ne pouvant accepter un univers mystique tout en cherchant à mettre à l’abri sa femme Anna qui représente l’innocence. À l’opposé d’Albin, un spécialiste de l’occulte qui se la joue un peu trop exorciste à nos yeux. Enfin, évidemment nous avons Orlok et… c’est un peu le point négatif du film. On le voit au final assez peu et il n’a pas une image élégante. Il est ici plus une sorte d’obsédé qui ne permet pas de donner un côté séducteur convaincant. Il est même dommage que le talent de son acteur Bill Skarsgård soit si peu exploité.
La cause : son apparence. La présence d’une moustache le rend un peu trop ridicule, son gros manteau le cache beaucoup et on a l’impression de voir la source d’inspiration des romans, à savoir Vlad l’Empaleur. De plus, on le voit trop souvent de plein pied ou dans l’ombre, et quand ce n’est pas le cas ce n’est qu’un aperçu rapide sur son visage. De ce fait, l’acteur est donc peu présent malgré la force du personnage. Pour autant, à part ce « défaut », toute la technique du film est remarquable. Il y a un esthétisme très prononcé, jouant sur les ombres (la fameuse ombre d’Orlok entre autre), des plans dignes d’une peinture, un style gothique prenant, des filtres de couleurs fantomatiques La réalisation mise aussi beaucoup sur de petits plans séquences et de lents mouvements de caméras, comme si on était souvent dans les yeux d’un personnage invisible aux autres. D’ailleurs, ne vous attendez pas à quelque chose de soutenu tant le rythme du film est loin d’être rapide mais ça sert l’ambiance et ce n’est pas un mal. Si on devait quand même noter un autre défaut est la redondance des styles du réalisateur. Certaines transitions (passer derrière un objet qui nous emmène à un autre endroit de l’action) ou le réveil de personnages (pour nous faire douter de la réalité) sont redondants et cassent finalement petit à petit l’effet escompté. Enfin, point fort sur la bande originale qui dispose de musiques envoûtantes et qui ne sont pas celles qu’on a l’habitude d’entendre dans un film d’horreur. On est plus ici dans un univers fantastique sombre.
Nosferatu (2024) vaut le détour pour son visuel et une histoire surprenante mais quelques petits défauts l’empêchent d’atteindre la perfection. Au moins un remake qui se justifie par sa qualité.