Réalisation : John Glen.
Scénario : Michael G. Wilson et Richard Maibaum.
Production : Albert R. Broccoli.
Musique : Bill Conti.
Société de production : Eon Productions.
Distributeur : United Artists.
Première mondiale : 24 juin 1981 (Londres).
Date de sortie USA : 26 juin 1981.
Date de sortie française : 22 août 1981.
Titre original : For Your Eyes Only.
Durée : 2h08.
Budget : 28 millions de dollars.
Box-office mondial : 195,3 millions de dollars.
Box-office USA : 54,8 millions de dollars.
Entrées françaises : 3 181 840 entrées.
Résumé.
James Bond doit retrouver un appareil de communication qui est également convoité par les russes. Il s’associe avec Melina dont ses parents viennent d’être assassinés.
Casting.
James Bond : Roger Moore (VF : Claude Bertrand).
Melina Havelock : Carole Bouquet (VF : elle-même).
Milos Columbo : Chaim Topol (VF : Henry Djanik).
Bibi Dahl : Lynn-Holly Johnson (VF : Béatrice Bruno).
Aristotle « Aris » Kristatos : Julian Glover (VF : François Chaumette).
Lisl von Schlaf : Cassandra Harris (VF : Béatrice Delfe).
Jacoba Brink : Jill Bennett (VF : Perette Pradier).
Émile Leopold Locque : Michael Gothard (VF : Inconnue).
Erich Kriegler : John Wyman (VF : Hervé Jolly).
Timothy Havelock : Jack Hedley (VF : Michel Beaune).
Miss Moneypenny : Lois Maxwell (VF : Paule Emanuele).
Q : Desmond Llewelyn (VF : Louis Arbessier).
Frederick Gray : Geoffrey Keen (VF : Philippe Dumat).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Rien que pour vos yeux est l’adaptation de la nouvelle Top secret et Risico du recueil Bons Baisers de Paris de Ian Fleming publié en 1960.
C’est le 12e épisode de la saga James Bond et le 5e de l’ère Moore.
Bernard Lee, qui incarnait M dans la franchise, souffrait d’un cancer durant le tournage. Il décéda pendant, n’ayant pas pu tourner ses scènes. Ses dialogues furent confiés à d »autres personnages.
L’affiche du film a fait polémique de voir si peu de vêtements sur les jambes de la femme. Certains pays ont rallongé avec un short.
Le tournage s’est déroulé du 15 septembre 1980 au 13 février 1981 en Italie, Grèce et Angleterre.
Notre critique de Rien que pour vos yeux.
Après le dernier opus qui nous a orienté dans de la science-fiction, nouvelle direction ou continuité pour celui-ci ?
On sent que les scénaristes ont voulu tourner la page. En effet, on retrouve une histoire plus crédible et terre à terre. On repart dans une enquête classique où il faut retrouver un objet avant les autres afin de protéger le monde. La recette est classique mais ne parvient pas à insuffler de l’air frais. On a cette impression de déjà-vu mais avec d’autres antagonistes et un autre outil de convoitise. Peu d’originalité au final et on y retrouve tous les ingrédients de la saga, à savoir séduction, combat et course poursuite. Ces dernières sont d’ailleurs un peu novatrices avec du ski sur une piste de bobsleigh. Le côté spectaculaire s’arrêtera là tant tout le reste est sobre. On a du mal à y trouver un grand plaisir dans cette intrigue policière plutôt banal qui manque de se lâcher. De plus, l’utilisation de l’humour est trop fréquente que ça casse tout sérieux.
Bond reste Bond et comme d’habitude, aucune profondeur au personnage. S’il séduit moins, il sort des punchlines à tout va qui dénaturent le sérieux du personnage. On voit aussi que Moore commence à prendre de l’âge et n’assure plus autant dans les séquences d’action. La James Bond Girl, incarnée par la française Carole Bouquet, n’a pas un grand charisme et est trop figée. Même sa motivation principale, la vengeance, n’arrive pas à créer un attachement au personnage. Quant au grand méchant du film, on l’oublie très rapidement tant sa présence à l’écran est réduite et ses motivations n’ont rien de bien sensationnel.
Forcément, dernièrement on a eu du grand spectacle (à la limite du grotesque) et ici, comme on revient à des choses plus simples, on espérait quand même être surpris. C’est plutôt raté et la séquence d’ouverture nous donne déjà un aperçu qu’il ne faudra pas souhaiter mieux. Le film reste dans sa zone de confort et la mise en scène ne parvient jamais à nous réveiller. Si les scènes d’action tentent quelque chose, la tension et l’ambiance générale est plombée par le gros point faible : sa bande originale. Les musiques sont à la limite du catastrophique en misant trop sur la légèreté voire le comique et ça contraste trop dans un film d’espionnage de ce genre.
Rien que pour vos yeux ne nous en mettra pas plein la rétine et la franchise use de la même recette à tourner en rond.