Réalisation : Florian Zeller.
Scénario : Christopher Hampton et Florian Zeller.
Production : Iain Canning, Joanna Laurie, Emile Sherman, Christophe Spadone et Florian Zeller.
Musique : Hans Zimmer.
Société de production : See-Saw Films, Ciné@, Embankment Films, Film4, Ingenious Media, Neddy Dean Productions et Orange Studio.
Distributeur : Sony Pictures Classics.
Première mondiale : 7 septembre 2022 (Venise).
Date de sortie USA : 20 janvier 2023.
Date de sortie anglaise : 17 février 2023.
Date de sortie française : 1er mars 2023.
Titre original : The son.
Durée : 2h03.
Budget : Inconnu.
Box-office mondial : 3,6 millions de dollars.
Box-office USA : 450 000 dollars.
Entrées françaises : 234 652 entrées.
Résumé.
Peter a refait sa vie et attend un bébé. Son ex-femme le recontacte pour dire que Nicholas, leur fils adolescent, a un mal-être. Peter le recueille et va devoir trouver un moyen de communiquer avec lui et de comprendre ce qui lui arrive.
Casting.
Peter Miller : Hugh Jackman (VF : Xavier Fagnon).
Kate Miller : Laura Dern (VF : Rafaèle Moutier).
Beth : Vanessa Kirby (VF : Audrey Sourdive).
Nicholas Miller : Zen McGrath (VF : Gabriel Escoffier).
Anthony Miller : Anthony Hopkins (VF : Jean-Pierre Moulin).
Docteur Harris : Hugh Quarshie (VF : Thierry Desroses).
Andrew : William Hope (VF : Patrick Messe).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
The son est l’adaptation de la pièce de théâtre « Le Fils » de Florian Zeller créée en 2018.
Contrairement aux version théâtrales qui sont distinctes, ce film se place chronologiquement avant The father.
Le tournage s’est déroulé en Angleterre.
Notre critique de The son.
Après un premier film remarquable, on est curieux de voir le même registre.
Alors que le précédent métrage traitait d’Alzheimer, ici on se dirige vers la dépression d’adolescent. Encore une fois, c’est terriblement prenant. Tout d’abord par sa véracité des faits, ce souci de communication, de mettre les mots sur les choses, de prendre conscience de ce qu’il se passe, de trouver une solution certes mais surtout, de connaître l’origine. Même si on a des pistes au fil du scénario, on se demande si c’est bien ça. On va ainsi passer par par mal de séquences émotionnelles entre désespoir et abandon, colère et écoute… Il y a des hauts et des bas en s’éloignant de tous les clichés. On sent ici le besoin de montrer la maladie telle qu’elle est là et sur les conséquences sur une vie de famille. Pourtant, même si l’écriture est réussie, on ne peut pas non plus le mettre au même niveau que The father. Il est même dommageable d’avoir voulu le relier à ce film le temps d’une scène car ça n’a pas un grand intérêt.
C’est donc du côté des personnages que le travail est particulièrement fort. On commence avec Peter, qu’Hugh Jackman incarne magistralement. Il a divorcé, refait sa vie, a un bébé, est très pris par son travail… Il va se sentir désemparé avec l’arrivée de Nicholas. Il cherche à renouer le contact avec son fils adolescent et plus on avance et plus il doute de sa capacité à avoir été un bon père. Il fait tout pour trouver une solution mais la dépression de son fils va jouer aussi sur son moral et son mental. Il perd pied. La mère, Kate, vit la situation depuis plus longtemps (ayant eu la garde de Nicholas) et a besoin d’aide, jouant son rôle de protectrice impuissante. Quant à la nouvelle femme de Peter, elle voit son conjoint épanoui d’avoir un bébé puis s’assombrir au contact de Nicholas, créant des conflits dans le couple car elle se retrouve d’un coup « mère » d’un adolescent dépressif.
Mais l’énorme révélation est Zen McGrath, qui incarne Nicholas. Il prend tous les feux des projecteurs. On voit vraiment l’adolescent en souffrance, n’arrivant pas à expliquer ce qu’il ressent si ce n’est qu’il se sent mal, ne voyant plus aucun sens à sa vie. Il souffre aussi du divorce de ses parents, voyant sa vie s’effondrer mais il semble y avoir d’autres raisons aussi, c’était juste un déclencheur. Il est attachant comme jamais, on compatit à ce qu’il endure et ses appels à l’aide sont déchirants.
La réalisation propose quelque chose de plus simple ici et c’est presque regrettable vu la qualité du précédent film qui jouait sur la maladie dans la mise en scène. Ici, c’est plus dans les symboles avec des effets d’enfermement, de passage de la lumière à l’ombre… Le caractère pesant est bien présent et le rythme est idéal pour donner quelque chose d’inquiétant. La bande originale d’Hans Zimmer donne des mélodies parfois oubliables et parfois impactantes au bon moment mais elle manque d’unité.
The son montre les ravages de la dépression et la difficulté de trouver une lumière. Un film touchant mais pas aussi fort qu’espéré.