Réalisation : Sergio Leone.
Scénario : Agenore Incrocci, Furio Scarpelli, Luciano Vincenzoni et Sergio Leone.
Production : Alberto Grimaldi.
Musique : Ennio Morricone.
Société de production : Produzioni Europee Associate, Arturo González Producciones Cinematográficas et Constantin Film.
Distributeur : Produzioni Europee Associate.
Date de sortie italienne : 23 décembre 1966.
Date de sortie USA : 29 décembre 1967.
Date de sortie française : 8 mars 1968.
Titre original : Il buono, il brutto, il cattivo.
Titre anglais : The good, the bad and the ugly.
Durée : 2h41 (2h58 en version longue).
Budget : 1,2 millions de dollars.
Box-office mondial : 38,9 millions de dollars.
Box-office USA : 25,1 millions de dollars.
Entrées françaises : 6 308 276 entrées.
Résumé.
Blondin, Tuco et Sentenza entendent tous trois l’existence d’un trésor enterré. Chacun dispose d’une partie de la localisation mais l’appât du gain ne va pas les forcer à coopérer.
Casting.
Blondin, « le Bon » : Clint Eastwood (VF : Jacques Deschamps (Thibault de Montalembert (2003)).
Sentenza, « la Brute » : Lee Van Cleef (VF : Georges Atlas, François Siener (2003)).
Tuco Benedicto Pacifico Juan Maria Ramirez, « le Truand » : Eli Wallach (VF : Claude Bertrand, Paul Borne (2003)).
Clinton : Aldo Giuffré (VF : André Valmy, Bernard Métraux (2003)).
Pablo Ramirez : Luigi Pistilli (VF : René Bériard).
Maria : Rada Rassimov (VF : Anne Carrère).
Wallace : Mario Brega (VF : Inconnue).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Le bon, la brute et le truand est le troisième volet de La trilogie du dollar, avec Pour une poignée de dollars et Et pour quelques dollars de plus.
Dans l’armurerie, lorsque Tuco essaye des armes sur le comptoir, c’était une improvisation de l’acteur. Les réactions amusés du vendeur sont authentique.
La scène où Tuco place un cadavre sur les rails pour couper ses chaînes, Eli Wallach a failli mourir. Personne n’avait remarqué que les marchepieds du wagon étaient aussi large et qu’il aurait suffit que l’acteur lève sa tête pour avoir un terrible accident.
La scène du pont fut aussi chaotique. L’armée espagnole fut mise à contribution pour la construction du pont et les artifices. Suite à une erreur de communication et de la barrière de la langue, l’explosion fut déclenchée plus tôt que prévue alors que les caméras ne tournaient pas. Le pont fut reconstruit en peu de temps pour retourner à nouveau la scène. Les acteurs Eastwood et Wallach ne furent pas mis suffisamment en zone de sécurité et ils ont été placés trop proches des débris de l’explosion qui tombaient auprès d’eux de manière brutale.
Le tournage s’est déroulé d’avril à juillet 1966 en Espagne.
Notre critique de Le bon, la brute et le truand.
Nouvel opus de cette trilogie, la qualité sera-t-elle encore réhaussée pour celui-ci ?
Troisième histoire indépendante dans un contexte cette fois-ci différent. Tout d’abord car on va avoir droit à des intrigues qui vont s’entremêler au fil du temps. De ce fait, il y a assez de rebondissements pour ne pas trop s’ennuyer. On passe d’un personnage à l’autre, parfois ils se retrouvent puis s’éloignent, le tout pour retrouver un trésor. On apprécie aussi le fait qu’on soit moins dans le « western cinéma » à coup de fusillades à n’en plus finir. De plus, le contexte historique aide également à donner bien plus de sérieux avec la guerre américaine de cette époque. Cela l’ancre dans une réalité qui a façonné un pays à travers le regard de trois hommes. Petit bémol sur l’absence d’émotions car l’histoire avait de quoi en donner mais globalement, on est vraiment satisfait par le scénario qui est le plus abouti des trois.
Tout est dans le titre, trois protagonistes portent le film sur leurs épaules. Blondin est fin tireur, le regard sérieux, minimaliste dans les paroles, intelligent. Tuco est celui le plus mis en avant, baratineur, jovial et ne rechignant pas dans l’action. Puis il y a Sentenza, plus posé, presque machiavélique tant il est froid et distant même dans l’atrocité. Le fait que chacun détienne une information sur le trésor permet de les rendre complémentaire alors que le trésor est ce qui peut aussi les diviser pour tout garder pour juste l’un d’entre eux. Cela donne des interactions plus intéressantes car imprévisibles.
Trois heures et on le reconnait, ça passe plutôt bien. Avec une variété d’intrigue, le rythme est assez dynamique dans l’ensemble même si on n’aurait pas refusé quelques coupes salutaires sur des scènes traînant un peu. On notera surtout que le réalisateur abandonne son abus de gros plan pour mieux profiter de l’ensemble, des personnages, des décors, des paysages… C’est même bien plus immersif et on sent qu’il a voulu franchir des caps. Que ce soit la séquence du train ou encore la grande séquence de bataille, c’est bien plus spectaculaire et ça marque davantage les esprits. C’est plus sur la bande originale que ça régresse car à part le thème devenu culte, les mélodies sont vite oubliables.
Le bon, la brute et le truand conclut efficacement la trilogie avec un beau spectacle et une histoire prenante.