Réalisation : Mike Gabriel et Eric Goldberg.
Scénario : Carl Binder, Susannah Grant etPhilip Lazbenik.
Production : James Pentecost.
Musique : Alan Menken.
Société de production : Walt Disney Pictures et Walt Disney Feature Animation.
Distributeur : Buena Vista Pictures.
Première USA : 10 Juin 1995.
Date de sortie USA : 23 Juin 1995.
Date de sortie française : 22 Novembre 1995.
Titre original : Pocahontas.
Durée : 1h22.
Budget : 55 millions de dollars.
Box-office mondial : 346 millions de dollars.
Box-office USA : 141 millions de dollars.
Entrées françaises : 10 076 808 entrées.
Résumé.
En 1607, des colons anglais menés par le gouverneur Ratcliffe arrivent sur le territoire inconnu de l’Amérique du Nord en vue de trouver de l’or. Le capitaine John Smith explore cette nouvelle terre et fait la rencontre d’une jeune indienne, Pocahontas. A eux deux, ils vont tout faire pour éviter qu’un conflit n’éclate entre leurs deux peuples.
Casting.
Pocahontas : Irene Bedard et au chant Judy Kuhn (VF : Mathilda May et au chant Laura Mayne).
John Smith : Mel Gibson (VF : Michel Papineschi (et au chant Olivier Constantin).
Gouverneur Ratcliffe : David Ogden Stiers (VF : Raymond Gérôme et au chant Patrick Rocca).
Thomas : Christian Bale (VF : Bruno Choël).
Grand-mère Feuillage : Linda Hunt (VF : Annie Cordy).
Affiches.
Images.
Concept art.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Pocahontas, Une Légende Indienne est le premier film d’animation consacré à un personnage historique. En effet, Pocahontas a vraiment existé. Elle serait née vers 1595 et décédée à l’âge d’environ 22 ans. Amérindienne de la confédération de tribus Powhatans, elle devient anglaise par son mariage avec John Rolfe avec lequel elle eut un fils Thomas Rolfe. Ses vrais prénoms étaient Matoaka et Amonute, Pocahontas n’étant qu’un surnom. A l’âge de 2 ans elle aurait rencontré John Smith qu’elle aurait sauvé de nombreuses fois de la mort, néanmoins les archives n’évoquent qu’une histoire d’amitié. Dans le film, on voit John Smith se faire capturer et être sur le point d’être exécuté quand Pocahontas se jette sur lui pour lui sauver la vie, cet épisode serait apparemment véridique. De plus, Smith aurait quitté le Nouveau Monde à cause d’une blessure et Pocahontas aurait cru durant de nombreuses années qu’il avait succombé à ses blessures n’ayant eu aucune nouvelle, tout comme dans le film. Lorsque les Amérindiens virent le film, ils ont jugé que leur représentation était offensante car trop stéréotypée.
Les studios voulaient un film à la Roméo et Juliette, une belle histoire d’amour, avec en fond un choc de civilisations. Pour ce faire, l’équipe partit en Virginie étudier les paysages et alla dans de véritables tribus afin d’en observer le fonctionnement et les habitations. En revenant, certains avaient l’idée de faire un film d’animation comique à la Aladdin, mais il fut décidé que le film aurait un ton sérieux tout comme La Belle et la Bête. Cinq années furent nécessaires à la production, la complexité des couleurs et des expressions du visage explique un si long temps passé dessus.
Les animateurs ont décidé de donner à Pocahontas les traits physiques de Naomi Campbell, célèbre mannequin, en lui rajoutant un côté écologiste, proche de la nature.
Pocahontas et Le Roi Lion ont été développés en même temps mais certaines personnes ne croyant pas au succès de Le Roi Lion, ils préférèrent travailler sur Pocahontas.
Au début, il y avait trois animaux qui auraient dû parler : Percy, Flit et Redfeather. Ce dernier devait être une dinde en référence à Thanksgiving mais fut finalement remplacé par Meeko. En fait, l’acteur qui devait être la voix de Redfeather, John Candy, mourut, le personnage fut donc abandonné et de ce fait l’idée de faire parler les animaux fut abandonnée. On retrouve cette histoire pour choisir les compagnons de Pocahontas aux Walt Disney Studios, à l’attraction « The Art of Disney Animation ».
Grand-Mère Feuillage devait s’appeler Grand-Père Rivière. Celui-ci aurait dû être interprété par Gregory Peck qui refusa, jugeant que ce rôle convenait bien mieux à une femme.
Une suite sortira quelques années plus tard, relatant l’arrivée de Pocahontas en Angleterre et sa rencontre avec John Rolfe : Pocahontas 2 : Un Monde Nouveau.
Notre critique de Pocahontas, une légende indienne.
Pocahontas, une Légende Indienne est un des nombreux Classiques d’Animation des studios Disney. Inspiré librement d’un personnage existant, ce film ne reçut pas l’accueil espéré. Bien qu’ayant réuni plus de 100 000 personnes lors de la première, le film fut critiqué par les médias et les Amérindiens qui trouvèrent les différences avec la véritable histoire trop présentes, ainsi que les clichés.
Pocahontas est une jeune femme indépendante, simple, spirituelle et proche de la nature. Sa curiosité l’amène à s’approcher des hommes blancs jusqu’à en fréquenter un. On sent en elle une certaine force de caractère, elle aime un homme n’appartenant pas à sa tribu (alors que son père, chef des Powhatans l’avait destinée à Kocoum, un valeureux guerrier) et, en se battant pour la survie de l’homme qu’elle aime, c’est son peuple et le peuple de John Smith qu’elle essaye de sauver. La fin nous montre encore plus cette force car elle laisse partir l’amour de sa vie afin de rester avec son peuple. En face, nous avons John Smith, un Anglais ayant déjà vu de nombreuses terres et qui n’en est donc pas à son coup d’essai. Viril, diplomate, il luttera aux côtés de Pocahontas pour éviter une guerre. On a affaire à une belle histoire d’amour et de tolérance car John Smith qui aurait du avoir comme ennemie Pocahontas, cherche d’abord à la connaître avant de la juger uniquement sur sa couleur de peau. Le gouverneur Ratcliffe lui est un homme tyrannique, borné et impitoyable, mais qui ne marquera pas l’histoire des méchants pour autant. Pourtant il remplit très bien ce rôle : dans la scène où Pocahontas sauve John Smith d’une morte certaine, il prend le fusil et est prêt à tuer le chef Powhatan afin de déclencher une guerre et ce, contre l’avis de son peuple.
Dans ce film, l’équipe a pris le parti de ne pas faire parler les animaux et cela marche plutôt bien : Meeko et Percy jouent au chat et à la souris tout le long avec comme intermédiaire Flit, ce sont des personnages drôles qui apportent l’humour nécessaire au film. De nombreux personnages secondaires apparaissent : Nakoma, meilleure amie de Pocahontas qui ne sait si elle doit fidélité à sa tribu ou son amie ; Thomas le petit nouveau sur le navire de Smith, qui lui est entièrement dévoué ; Powhatan, chef de tribu et père de Pocahontas qui essaye de la protéger tant bien que mal contre les colons, il est donc aimant et à la fois autoritaire ; Wiggins, valet de Ratcliffe dont le côté benêt est assez drôle ; Kocoum, grand guerrier de la tribu Powhatan dont la blessure faite par Thomas est à l’origine du conflit et enfin Grand-Mère Feuillage, qui est à la fois la sagesse et l’humour incarnés.
L’aspect visuel n’a pas plu à tous : les visages sont carrés, les paysages sont dans les tons froids. C’est pourtant très dépaysant, toute cette nature, les arbres, les panoramas, l’eau…. qui n’aimerait pas y faire un tour, tout y est très pur. Bien que le film soit sorti au siècle précédent, il a quand même bien vieilli.
Alan Menken est un compositeur qui a déjà fait ses preuves au sein des films d’animation Disney. Il réussit parfaitement le rôle qui lui est attribué : Oscars, Grammy Award et Golden Globe sont les récompenses qu’il reçoit, essentiellement pour la chanson « L’air du vent ».
Pocahontas, une Légende Indienne sort après trois gros succès des studios, il en pâtit donc au niveau du box-office. Néanmoins, il reste un grand classique très apprécié du public avec des musiques que l’on connaît pour certaines par cœur.