Réalisation : Christopher Nolan.
Scénario : Christopher Nolan et Jonathan Nolan.
Production : Christopher Nolan, Charles Roven et Emma Thomas.
Musique : Hans Zimmer et James Newton Howard.
Société de production : Warner Bros., Legendary Entertainment, Syncopy et DC Comics.
Distributeur : Warner Bros.
Date de sortie USA : 18 juillet 2008.
Date de sortie française : 13 août 2008.
Titre original : The dark knight.
Durée : 2h32.
Budget : 185 millions de dollars.
Box-office mondial : 1 milliard de dollars.
Box-office USA : 535 millions de dollars.
Entrées françaises : 3 036 568 entrées.
Résumé.
Alors que le procureur Harvey Dent agit fortement pour Gotham, un nouveau criminel fait surface : Joker. Batman le traque alors que le chaos est imminent tant son adversaire se veut imprévisible.
Casting.
Bruce Wayne / Batman : Christian Bale (VF : Philippe Valmont).
Joker : Heath Ledger (VF : Stéphane Ronchewski).
Harvey Dent / Pile ou Face : Aaron Eckhart (VF : Constantin Pappas).
James « Jim » Gordon : Gary Oldman (VF : Vincent Violette).
Alfred Pennyworth : Michael Caine (VF : Frédéric Cerdal).
Rachel Dawes : Maggie Gyllenhaal (VF : Nathalie Bienaimé).
Lucius Fox : Morgan Freeman (VF : Benoît Allemane).
Salvatore Maroni : Eric Roberts (VF : Michel Vigné).
Jonathan Crane / L’Épouvantail : Cillian Murphy (VF : Mathias Kozlowski).
Maire de Gotham City : Nestor Carbonell (VF : Franck Capillery).
Commissaire Gillian Loeb : Colin McFarlane (VF : Olivier Cordina).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
The dark knight : le chevalier noir est la suite de Batman begins.
Le projet débute officiellement en 2006. Christopher Nolan n’avait pas en tête de faire une suite à son film.
Rachel McAdams, Emily Blunt, Isla Fisher et Sarah Michelle Gellar ont été envisagées pour le rôle de Rachel (remplaçant Katie Holmes) ; Paul Bettany, Willem Dafoe, Steve Carell, Mark Hamill, Jude Law et Robin Williams pour celui du Joker ; Matt Damon, Jake Gyllenhaal, Hugh Jackman, Jamie Foxx, Guy Pearce, Edward Norton, Ryan Phillippe, Josh Lucas, Hugo Weaving et Jude Law pour celui d’Harvey Dent.
À l’origine, Harvey Dent devait devenir Pile ou Face dans le troisième opus.
Le costume de Batman est composé de 100 morceaux.
Six Batpod ont été conçus pour les besoins du tournage.
La scène où Gordon est promu et que ses collègues l’applaudissent, Heath Ledger (Joker) applaudit à son tour mais c’est une improvisation de l’acteur. Le plan fut gardé au montage.
Le titre de travail du film était Rory’s First Kiss.
Hans Zimmer s’est chargée des musiques du Joker tandis que James Newton Howard s’est concentrée sur celle d’Harvey Dent.
Alors que le maquillage pour Pile ou Face est numérique, celui du Joker est réel mais est composé de prothèses, asséchant les lèvres de Heath Ledger. D’où la mimique du Joker de tirer la langue pour les humidifier.
Heath Ledger s’est enfermé dans une chambre d’hôtel durant un mois pour préparer son rôle du Joker et s’enfoncer dans sa psychologie torturée. Il décédera durant le montage du film d’une overdose accidentelle de médicaments.
C’est le premier film a utilisé la technologie IMAX, plus souvent utilisée pour tourner des documentaires.
En souvenir du tournage, Christian Bale a conservé le masque de Batman.
L’explosion de l’hôpital est véridique, un vrai bâtiment a été détruit pour les besoins du tournage. Contrairement à l’idée reçue, lorsque Joker se retourne comme si c’était une pause, ce n’est pas une improvisation de Heath Ledger suite à un souci technique. Tout était vraiment scénarisé.
Le tournage s’est déroulé du 18 avril au 11 novembre 2007 dans l’Illinois, Hong Kong et en Angleterre.
Notre critique de The dark knight : le chevalier noir.
Après un premier épisode convaincant, la suite peut faire peur car elles sont souvent ratées. Le gros risque est aussi de faire apparaître le Joker.
Si le scénario du précédent opus était prenant, celui-ci est la perfection incarnée ! Vous ne verrez clairement pas le temps passé tant l’histoire est captivante du début à la fin. Nous ne voyons plus les débuts du super-héros mais bien sa réputation. Il est là, les gens le craignent et la justice se montre davantage. Néanmoins, dans l’ombre il y a une noirceur bien plus dangereuse qui se profile jusqu’à s’envoler tellement que l’anarchie prend le dessus. Le Nemesis de Batman prend aussi une forte importance et là où le héros veut garder l’équilibre, son antagoniste veut tout renverser. Un combat certes cliché dit comme ça mais qui prend tout son sens dans l’intrigue car chacun donne une vision de l’humanité et de ses travers. Et quand on pensait que l’histoire touche à sa fin, ce n’est que pour mieux rebondir en redonnant un vent de fraîcheur avec une seconde partie d’autant plus sombre que la lumière s’éteint et qu’il faut faire des choix. L’ensemble du film n’est clairement pas joyeux et si vous vouliez un peu de douceur, passez votre chemin.
C’est surtout le traitement des personnages qu’il faut saluer au même niveau que le scénario. Bruce Wayne se veut plus dans l’ombre mais veut surtout retrouver son amour perdu avec Rachel. Il est ainsi tiraillé entre l’homme et la chauve-souris, comprenant qu’il ne peut plus être l’un et l’autre s’il veut être heureux. C’est pour ça que Batman devient plus violent, plus brutal, plus colérique et impulsif car ses émotions prennent le pas sur la raison. C’est un héros bien plus torturé et pour cause. Il a face à lui Joker, un homme grimé en clown sans foi ni loi et surtout avec une tendance à tout détruire par plus plaisir, agissant par sadisme. Pour autant, il croit en sa cause avec des méthodes surprenantes et cela le rend particulièrement glaçant mais surtout, donne un antagoniste du cinéma qui restera culte à jamais. L’interprétation de Heath Ledger est plus que remarquable et crève l’écran, occultant même Batman. On retrouve aussi Alfred, toujours en fidèle figure de père de Bruce qui n’hésite pas non plus à le bousculer pour le remettre sur de bons rails. Même chose avec Lucius qui montre quelques désaccords avec les méthodes du chevalier noir, voulant rester fidèle à ses principes.
L’autre retour est Rachel mais cette fois-ci avec une autre actrice bien plus performante et ça se ressent clairement à l’écran. Elle a trouvé quelqu’un d’autre avec qui elle veut faire sa vie mais la présence de Bruce ne la laisse pas indifférente. Non pas par une envie d’infidélité mais bien parce qu’elle tient toujours à lui même si c’est cette fois-ci par une profonde amitié sincère. La relation qu’elle a avec Bruce est bien travaillée car elle contribue aux faiblesses de Batman. Surtout qu’elle connait son identité et elle lui offre ainsi une grande preuve de confiance. Le nouvel amour de Rachel est Harvey Dent, le « chevalier blanc ». Procureur énergique, qui n’a pas froid aux yeux et qui ne veut plus de la corruption fait tout pour assainir la ville. Mais comme vous le savez sans doute, il va troquer sa gentillesse pour une part d’ombre avec Pile ou Face. On s’attache tellement à cet antagoniste car sa motivation est profonde et on ne peut que compatir à ce qu’il endure. Enfin, Gordon est toujours présent et forme avec Dent (gentil) et Batman un trio de justice et la seule qualité de Gotham.
Pour sublimer cette suite, Chris Nolan est toujours le réalisateur et il parvient à faire encore plus fort que le film précédent. C’est un chef d’œuvre de mise en scène et un véritable cas d’école, de sa séquence d’ouverture dantesque à ses moments les plus intimistes en passant par des séquences d’actions de folies, c’est un véritable sans faute de mise en scène. On sent même que le côté grand spectacle est millimétré pour ne jamais tomber dans le tape à l’oeil gratuit, faisant de l’explosion d’un bâtiment une preuve de qualité indéniable car tout est réel (un vrai bâtiment a véritablement explosé). Si vous n’êtes pas sensible de l’estomac, les effets visuels utilisés sur le visage de Pile ou Face vaut le détour car là encore, on reste dans quelque chose de crédible. Pareil pour Joker, qui là néanmoins est du vrai maquillage, mais qui évite l’aspect clown du Joker de Tim Burton pour quelque chose de plus angoissant au premier regard. On salue aussi l’arrivée de la Batpod, la moto du chevalier noir qui a une réelle utilité ici et parfaitement justifiée où on délaisse la Batmobile. Que dire des musiques toujours aussi parfaites de Hans Zimmer qui signe à nouveau la bande originale.
The dark knight : le chevalier noir est sans aucun doute l’un des meilleurs films de super-héros si ce n’est le meilleur, offrant là un bijou du cinéma comme on en voit que trop rarement.