Réalisation : Colin Trevorrow.
Scénario : Colin Trevorrow, Derek Connolly, Rick Jaffa et Amanda Silver.
Production : Patrick Crowley, Frank Marshall et Thomas Tull.
Musique : Michael Giacchino.
Société de production : Universal Pictures, Amblin Entertainment, Legendary Entertainment, Dentsu, Fuji Television Network et The Kennedy/Marshall Company.
Distributeur : Universal Pictures.
Date de sortie USA : 12 juin 2015.
Date de sortie française : 10 juin 2015.
Titre original : Jurassic World.
Durée : 2h04.
Budget : 150 millions de dollars.
Box-office mondial : 1,7 milliard de dollars.
Box-office USA : 653,4 millions de dollars.
Entrées françaises : 5 204 879 entrées.
Résumé.
Jurassic World a ouvert ses portes au public. En guise de nouvelle attraction se trouve un dinosaure créé en laboratoire qui parvient à s’échapper. Owen, un dresseur de raptors, doit parcourir le parc sauver les neveux de Claire.
Casting.
Owen Grady : Chris Pratt (VF : David Krüger).
Claire Dearing : Bryce Dallas Howard (VF : Barbara Beretta).
Simon Masrani : Irrfan Khan (VF : Asil Rais).
Vic Hoskins : Vincent D’Onofrio (VF : Stefan Godin).
Gray Mitchell : Ty Simpkins (VF : Victor Biavan).
Zach Mitchell : Nick Robinson (VF : Léonard Hamet).
Lowery Cruthers : Jake Johnson (VF : Stéphane Roux).
Barry Sembène : Omar Sy (VF : lui-même).
Henry Wu : B. D. Wong (VF : Daniel Lafourcade).
Karen Mitchell : Judy Greer (VF : Anne Massoteau).
Zara Young : Katie McGrath (VF : Élisa Bourreau).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Jurassic World est la suite de la trilogie Jurassic Park, Le monde perdu : Jurassic Park et Jurassic Park 3.
En 2002, il est prévu de faire un quatrième film. Après le décès de Michael Crichton (auteur des romans dont sont tirés les deux premiers films) et de Stan Winston (spécialiste des effets spéciaux), le projet prend du retard.
Le titre du film était à l’origine Jurassic Park : Extinction.
Josh Brolin, Chris Pine, Idris Elba, Dwayne Johnson, Henry Cavill, John Krasinski et Jason Statham ont été envisagées pour le rôle d’Owen Grady ; Amanda Seyfried pour celui de Claire Dearing.
Claire est vue en train de courir avec des chaussures à talons. L’actrice Bryce Dallas Howard a vraiment appris à courir avec ce genre de chaussures.
Zach et Gray pénètrent dans un bâtiment à l’abandon qui est le centre de visiteurs de Jurassic Park de 1993. De même, les deux Jeeps qu’ils veulent réparer sont celles où se trouvaient Alan, Ellie, Ian et John pour les conduire de l’héliport au centre des visiteurs.
Le tournage s’est déroulé du 10 avril au 5 août 2014 à Hawaï.
Notre critique de Jurassic World.
Relance de la saga avec cette fois-ci l’ouverture du parc, un concept attirant.
Le début de l’histoire est plutôt prenant. On profite enfin du parc en tant que visiteurs et c’est convaincant et plaisant en terme d’immersion. Puis rapidement, on va découvrir malheureusement la surenchère scénaristique. On commence par le dressage de raptors, assez incohérent tant l’explication est bancale mais bon, on se dit que ça peut encore aller. C’est la suite qui part encore plus dans l’exagération avec le dinosaure mutant, croisement de différents espèces, machine de guerre hyper intelligente. Certes, ça va dénoncer les dérives potentielles de la manipulation génétique et rejoindre la thématique du premier film de la saga sur le fait de devenir « créateur ». Dommage que le thème ne soit pas plus approfondi car le reste va retomber dans les vieux clichés : des courses poursuites, des romances, des adolescents livrés à eux-mêmes qui survivent à tout, des grands combats… Puis finalement les raptors qui doivent dévier vers un projet militaire de soldats surentrainés… On perd finalement beaucoup en intensité pour offrir juste du spectacle. Cela reste finalement un simple divertissement.
Relance d’une franchise donc forcément, nouveaux personnages. Owen est convaincant en tant que spécialiste des raptors (et des dinosaures aussi), étant aventurier sans être fier à bras, la tête sur les épaules, respectueux des dinosaures et de leur bien-être, cherchant à créer un climat de confiance. On évite ainsi la caricature ambulante de super-héros. Ce qui n’est pas vraiment le cas de Claire. Présentée comme une gérante autoritaire et surmenée mais qui prend à cœur son travail (au détriment de ses neveux), elle va tout d’un coup devenir une farouche aventurière jusqu’à faire des actions de plus en plus osées mais qui manquent de naturel sur la construction du personnage. Concernant les gamins, c’est vraiment le point négatif sur la panoplie des protagonistes. Entre le grand qui est mono-expressif et limite blasé et le petit surexcité avant d’être le plus angoissé (mais au moins son acteur livre quelque chose de crédible), on aurait pu se passer d’eux que l’intrigue aurait gagné en qualité.
Le temps a passé et les technologies ont évolué et pourtant, l’aspect numérique des dinosaures (et de certains arrière-plans) se fait parfois sentir. Il y manque quelque chose de plus vivant, plus naturel pour mieux s’intégrer dans l’image. C’était l’avantage des animatroniques que de faire plus convaincants. De ce fait, on a donc souvent de grands plans larges pour l’action des dinosaures. La réalisation parvient néanmoins à les mettre en valeur mais on regrette de ne pas avoir plus de plans « cartes postales » car ils sont bien trop rares ici. On salue en revanche que le film se déroule de jour par beau soleil, tranchant enfin avec la trilogie et sa pluie nocturne. Bon point également sur les décors et en particulier le parc qui correspond parfaitement à un parc animalier (mais avec des espèces d’un autre genre). On découvre ainsi ce qu’aurait pu être le parc initial et d’ailleurs, il est amusant de retrouver des détails du film de 1993. La bande originale n’est pas des plus immersives et ce n’est que quand on retrouve le thème principal de la franchise, magnifiquement bien réorchestrée dans une scène nostalgie, qu’on retrouve de l’émotion.
Jurassic World reprend la franchise avec un nouveau souffle appréciable sur certains points mais surfant sur les blockbusters de cette période avec de la surenchère d’idées trop invraisemblables.