Réalisation : David Yates.
Scénario : Michael Goldenberg.
Production : David Heyman et David Barron.
Musique: Nicholas Hooper.
Société de production : Warner Bros., Heyday Films, Cool Music, Harry Potter Publishing Rights et LSG Productions.
Distributeur : Warner Bros..
Première mondiale : 3 juillet 2007 (Londres).
Date de sortie USA : 11 juillet 2007.
Date de sortie française : 11 juillet 2007.
Titre original : Harry Potter and the Order of the Phoenix.
Durée : 2h18.
Budget : 150 millions de dollars.
Box-office mondial : 942,3 millions de dollars.
Box-office USA : 292,4 millions de dollars.
Entrées françaises : 6 224 517 entrées.
Résumé.
Pour sa cinquième année, le Ministère de la Magie ne croit pas au retour de Dumbledore. Dolores Ombrage est une nouvelle professeure qui veut tout changer à Poudlard sous l’égide du Ministère. Harry décide de monter une « armée » en entraînant dans l’ombre ses camarades à la guerre.
Casting.
Harry Potter : Daniel Radcliffe (VF : Kelyan Blanc).
Ron Weasley : Rupert Grint (VF : Olivier Martret).
Hermione Granger : Emma Watson (VF : Manon Azem).
Albus Dumbledore : Michael Gambon (VF : Marc Cassot).
Dolores Ombrage : Imelda Staunton (VF : Solange Boulanger).
Severus Rogue : Alan Rickman (VF : Claude Giraud).
Ginny Weasley : Bonnie Wright (VF : Camille Donda).
Luna Lovegood : Evanna Lynch (VF : Émilie Rault).
Cho Chang : Katie Leung (VF : Sasha Supera).
Drago Malefoy : Tom Felton (VF : Dov Milsztajn).
Lucius Malefoy : Jason Isaacs (VF : Jérôme Keen).
Fred Weasley : James Phelps (VF : Guillaume Legier).
George Weasley : Oliver Phelps (VF : Guillaume Legier).
Neville Londubat : Matthew Lewis (VF : Romain Larue).
Nymphadora Tonks : Natalia Tena (VF : Audrey Lamy).
Alastor Maugrey « Fol Œil » : Brendan Gleeson (VF : Patrick Bethune).
Rubeus Hagrid : Robbie Coltrane (VF : Patrick Messe).
Cornelius Fudge : Robert Hardy (VF : Philippe Dumat).
Minerva McGonagall : Maggie Smith (VF : Claude Chantal).
Kingsley Shacklebolt : George Harris (VF : Tola Koukoui).
Bellatrix Lestrange : Helena Bonham Carter (VF : Marie Zidi).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Harry Potter et l’Ordre du Phénix est l’adaptation du roman du même nom de J.K. Rowling publié en 2003. C’est la suite de Harry Potter à l’école des sorciers, Harry Potter et la chambre des secrets, Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban et Harry Potter et la coupe de feu.
Le titre de travail du film était Tip-Top.
Mira Nair, Jean-Pierre Jeunet, Guillermo del Toro et Matthew Vaughn se sont vus proposés le poste de réalisateur.
Helen McCrory a été envisagée pour Bellatrix Lestrange. Elle jouera finalement Narcissa Malfoy dans le film suivant.
15 000 filles ont auditionné pour le rôle de Luna Lovegood. Saoirse Ronan et Juno Temple ont été envisagées pour le rôle.
Les boucles d’oreilles radis que porte Luna Lovegood ont été conçues par son actrice Evanna Lynch.
Contrairement aux précédents films de la saga tournés dans de vrais lieux, cet opus a tout construit tous les intérieurs en studios.
Lorsque Bellatrix insère sa baguette dans l’oreille de Neville comme une torture, en réalité l’actrice Helena Bonham Carter a accidentellement performé le tympan de l’acteur Matthew Lewis qui a été sourd durant quelques jours.
Le tournage s’est déroulé du 6 février au 12 décembre 2006 en Angleterre et en Écosse.
Notre critique de Harry Potter et l’Ordre du Phénix.
Le grand sorcier ténébreux est de retour et forcément, la saga entre dans une nouvelle ère.
Alors qu’on aurait pu s’attendre à voir Voldemort prendre tous les feux des projecteurs, en réalité, ce film va mettre autre chose en avant : la politique et le déni. Thématique curieuse mais finalement bien prenante car le Ministère refuse de croire au retour de Voldemort et veut faire taire l’opinion quitte à lui mentir et à mettre à l’écart tous ses détracteurs dont l’école de Poudlard. On assiste ainsi à un nouveau type d’enseignement mais qui est aussi une forme de dénonciation de certaines méthodes disciplinaires. Trop de rigueur, de privation de libertés, de punitions atroces, d’autorité exacerbée allant même jusqu’à y mener une inquisition… cela va forcément créer une révolte. C’est donc une forme de double combat entre d’un côté Voldemort qui n’apparait que tardivement dans le film mais aussi contre le Ministère et des politiques déconnectés. On voit là qu’on entre dans des sujets plus adultes.
Contrairement aux deux opus précédents, on sort un peu de la noirceur. Certes, ce n’est pas pour autant plus coloré et joyeux mais on a la transition de l’enfance à l’âge adulte. Les étudiants se rebellent, s’affirment, veulent prendre part dans le monde des grands et se veulent parfois même bien plus réfléchis que les adultes eux-mêmes. Les enfants pourront toujours s’identifier aux différentes situations jusqu’à cette dernière partie du film qui entre pleinement dans de l’action. Les révélations s’enchaînent et on en apprend davantage sur l’univers des sorciers mais aussi le passé de certains d’entre eux. Sans compter que les émotions sont encore au rendez-vous. De quoi continuer à avoir un fort intérêt pour la saga qui évite ainsi le recyclage de ses histoires.
Notre trio favori est toujours là et on approfondit davantage leur personnalité. Harry est pleinement dans le combat, assoiffé de vengeance et prêt à en découvre. Il va aussi prendre le sens des responsabilités car il devient un mentor et un leader pour ses camarades, découvrant alors ses capacités mais aussi le fardeau que cela procure. Hermione est bien plus étonnante ici car mademoiselle « respect des règles » les brise toute car elle fait passer le bien commun au-dessus des lois. Même chose pour Ron qui se veut moins nigaud ici et plus posé. Dumbledore est totalement différent dans cet opus bien qu’expliqué sur le tard. Distant, sec… on comprend qu’il a quelque chose en tête. Sirius agit vraiment comme une figure paternelle pour Harry et leur relation est touchante. Neville et Ginny gagne aussi en présence et en intérêt et c’est un point positif. Du côté des nouveaux, on apprécie énormément Luna. Un peu dans sa bulle, grande rêveuse, parfois même complètement loufoque, elle a un côté très attachant en plus de voir les choses sous un autre angle, la montrant finalement bien plus intelligente que son apparence. Comment ne pas parler de Dolores Ombrage. L’actrice se veut épatante tant elle livre un personnage détestable que même Voldemort fait pâle figure à côté. Derrière son sourire insincère, elle a une main de fer dans un gant d’acier et se veut aussi coincée que diabolique dans sa manière d’enseigner et de diriger. Elle est hautaine qui plus est afin d’encore plus la haïr. Enfin, Bellatrix fait son apparition et son côté sadique, fou et horrible en font une antagoniste hors pair et inquiétante.
Si le scénario se veut moins sombre, la réalisation quitte aussi cette obscurité. Ce n’est pas pour autant qu’on va retrouver l’esprit magique et enfantin du premier long-métrage. Au contraire, il y a un soin apporté à la mise en scène en jouant sur les différents plans, sur la composition de l’image et en donnant une ambiance plus dure sans être oppressante. On comprend le danger à travers l’image. On va aussi découvrir de nouveaux lieux de Poudlard comme la Salle sur demande. Mais on quitte aussi l’établissement pour découvrir le Ministère de la magie et son style visuel glacial et noir, à l’opposé de ce qu’on aurait pu imaginer. Petit détail intéressant les costumes d’Ombrage dont les couleurs vives s’estompent vers le sombre au fur et et à mesure qu’elle prend le contrôle. La bande originale ne parvient pas à sublimer la réalisation avec des mélodies peu mémorables, c’est dommage. De même que les effets visuels qui sont parfois perfectibles.
Harry Potter et l’Ordre du Phénix conduit la saga sur une route plus dangereuse avec la manière.