Fast and Furious X.

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Résumé.

Dante veut venger la mort de son père. Il ne veut pas tuer Dom et son équipe mais les faire souffrir en leur faisant perdre ceux qu’ils aiment tout en les mettant comme responsables d’un attentat. L’équipe se trouve divisée et sans ressources pour se défendre.

Casting.

Dominic « Dom » Toretto : Vin Diesel (VF : Frédéric van den Driessche).
Leticia « Letty » Ortiz : Michelle Rodriguez (VF : Laëtitia Lefebvre).
Dante Reyes : Jason Momoa (VF : Julien Meunier).
Mia Toretto : Jordana Brewster (VF : Cécile d’Orlando).
Tess : Brie Larson (VF : Élisabeth Ventura).
Roman Pearce : Tyrese Gibson (VF : Bruno Henry).
Tej Parker : Ludacris (VF : Jean-Baptiste Anoumon).
Megan Ramsey : Nathalie Emmanuel (VF : Victoria Grosbois).
Han Lue : Sung Kang (VF : Damien Ferrette).
Jakob Toretto : John Cena (VF : Xavier Fagnon).
Brian Marcos Toretto : Leo Abelo Perry (VF : Emmylou Homs).
Cipher : Charlize Theron (VF : Sophie Broustal).
Deckard Shaw : Jason Statham (VF : Boris Rehlinger).
Isabella : Daniela Melchior (VF : Charlotte D’Ardalhon).

Affiches.

Images.

Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.

Fast and Furious X est la suite de Fast and Furious, 2 Fast 2 Furious, Fast and Furious : Tokyo Drift, Fast and Furious 4, Fast and Furious 5, Fast and Furious 6, Fast and Furious 7, Fast and Furious 8 et Fast and Furious 9.

Le projet est annoncé dès 2014 après l’annonce de nouveaux films après la sortie du 7ème volume.

Justin Lin était le réalisateur mais il quitta le projet en cours de tournage et fut remplacé par Louis Leterrier.

La scène de bagarre entre Michelle Rodriguez et Charlize Theron a été filmé sans le réalisateur. Ce sont les actrices qui ont chorégraphié leur combat.

Ce film était censé conclure la saga en divisant l’histoire en deux parties avec le onzième long-métrage.

Le tournage s’est déroulé au Portugal, en Italie et en Angleterre.

Notre critique de Fast and Furious X.

La saga, il faut le dire, partait vraiment de plus en plus en vrille qu’on n’attend plus rien de ce nouveau film.

Parfois il faut être honnête et reconnaître qu’on peut se tromper. Alors bien évidemment, nous ne sommes pas ici dans un scénario excellentissime mais les écrivains semblent avoir compris qu’il faut arrêter de toujours aller trop loin et de rester dans quelque chose de plus « simple ». Cette fois-ci, l’équipe ne va pas sauver le monde mais plutôt se sauver eux-mêmes. C’est là que le scénario va devenir plus prenant car on va suivre plusieurs intrigues en parallèle. Dom est isolé et va partir à la traque de Dante et celui-ci le lui rend bien. C’est un jeu de chasse à l’homme et de rivalité de manière très intéressante mais on y reviendra. Tej, Roman, Ramsey et Han doivent trouver un moyen de s’en sortir… sans moyens. Argent perdu, technologies disparus, ils se retrouvent livrés à eux-mêmes et ça les rend plus humains. Jacob fait tout pour protéger petit Brian et ça donne des petites touches d’humour légères mais aussi de la sensibilité entre l’oncle et son neveu. Letty, de son côté, doit s’évader de sa prison et va devoir faire équipe avec son ennemie Cipher. Dans tout ça, on ajoute l’Agence qui traque chacun des membres de l’équipe de Dom qu’elle juge responsable d’un acte terroristre à Rome.

Avec tout ça, on ne s’ennuie pas car chaque intrigue s’imbrique en même temps et donne pas mal de tension. Car on n’est pas uniquement dans un désir de tuer les autres et c’est justement plus subtil : il faut faire souffrir. Chacun se trouve menacé non pas de mourir mais de perdre les siens : amis, parents, enfants… L’esprit « famille » se veut moins présent par rapport aux opus précédents et c’est une bonne chose car ça devenait clairement usant. On arrive presque à avoir quelques séquences touchantes. L’humour global de la franchise a clairement disparu et on s’approche presque sur du sérieux. C’est aussi fini les grosses séquences grotesques et on a droit à plus de crédibilité (ou presque car il faut toujours une séquence finale qui va trop loin en défiant la science). Le côté spectacle est bien présent tout en divertissant suffisamment. On regrette juste qu’il y ait encore quelques touches de science-fiction

Chaque personnage ayant sa propre intrigue permet de donner plus d’épaisseur à chacun mais surtout de leur donner de nouvelles facettes. Vin Diesel arrive enfin à livrer un peu plus d’expressions et ça donne de la crédibilité à son personnage. Dom est ainsi plus humain sans tomber dans le Hulk indestructible. Le quatuor qu’on citait plus haut offre une bonne alchimie mais on sent quand même que les scénaristes n’arrivent pas à les développer davantage de manière seul. Chacun a besoin de l’autre pour exister. Jacob use toujours de sa force mais se veut aussi l’oncle adorable qui ferait tout pour son neveu. C’est presque un rôle à contre-emploi mais ça reste sympathique de voir l’acteur autrement que dans du pur « taper dans le tas ». Letty n’a pas trop changé et se veut combattive comme à son habitude. Dommage que son rôle de mère n’ait pas été davantage exploitée. Bémol sur Mia qui n’a aucune importance dans la « famille ». L’absence de Brian est vaguement expliquée mais il faudrait que les scénaristes parviennent à faire quelque chose de son personnage, lui qui était un membre de la famille mais qui ne vient plus la protéger.

On a eu droit à de nombreux méchants dans la franchise qui se ressemblaient un peu tous. Dante se veut le plus réussi car il se veut plus original. Déjà par sa manière d’être, féru de mode avec une ceraine élégance débridée et surtout il a un grain de folie. Il agit par sadisme et prend plaisir à faire souffrir. Jason Momoa semble s’amuser dans son rôle mais son interprétation laisse souvent à désirer. Il incarne en tout cas un antagoniste fou mais stratège. Il anticipe les agissements de tout le monde et nous rappelle un peu le frère Shaw d’un précédent opus. L’autre nouveau repose sur le policier gros bras de l’Agence qui veut arrêter Dom et son équipe. L’ajout de Tess, fille de Monsieur Personne et jouée par Brie LArson, ne donne pas vraiment quelque chose de particulier au film et c’est regrettable. Enfin, Isabella, dont on ne dévoilera pas qui elle est, n’a au final aucun intérêt scénaristique notable. On soulignera d’autres personnages surprises.

Nouveau réalisateur pour la saga et on voit qu’il donne un autre style. Il y a du bon dans sa manière de filmer avec déjà l’usage de drone qui donne des plans plus fous mais il aime aussi la caméra en mouvement. On navigue sans coupure entre intérieur et extérieur des véhicules. Ce petit dynamisme est appréciable et ça donne une autre façon de filmer les longs-métrages d’action. Néanmoins, il y a un revers à la médaille. Proposer autre chose c’est bien, avec des effets pratiques c’est mieux. L’usage de trucages numériques est très élevé et ça se voit. Même certaines cascades en voiture sont maintenant numériques et ça casse le travail des pilotes. Certes, cela devient bien plus sensationnel mais ça aurait été mieux si c’était propre. On voyage aussi et la première partie à Rome donne un charme là où le Brésil donne la touche exotique. On erre aussi dans Londres et autres lieux et on ne se contente plus d’un seul pays. La bande originale n’a rien de bien prenante et il manque encore une amélioration de ce côté là.

Petit apparté : le « final » de la saga devant se faire en deux parties à l’origine, l’histoire n’aura donc pas de conclusion ici et toutes les intrigues restent en suspens pour l’épisode 11.

Fast and Furious X est agréablement surprenant, se voulant moins fantaisiste et préparant une conclusion bien plus sérieuse à la franchise.