Réalisation : David Yates.
Scénario : Steven Kloves.
Production : David Heyman et David Barron.
Musique : Nicholas Hooper.
Société de production : Inconnu.
Distributeur : Inconnu.
Date de sortie USA : 15 juillet 2009.
Date de sortie française : 15 juillet 2009.
Titre original : Harry Potter and the Half-Blood Prince.
Durée : 2h33.
Budget : 250 millions de dollars.
Box-office mondial : 934,5 millions de dollars.
Box-office USA : 302,3 millions de dollars.
Entrées françaises : 6 052 274 entrées.
Résumé.
Pour sa sixième année, Harry doit aider Dumbledore à recueillir des souvenirs du nouveau professeur sur ce qui aurait donné la puissance de Voldemort.
Casting.
Harry Potter : Daniel Radcliffe (VF : Kelyan Blanc).
Ron Weasley : Rupert Grint (VF : Olivier Martret).
Hermione Granger : Emma Watson (VF : Manon Azem).
Albus Dumbledore : Michael Gambon (VF : Marc Cassot).
Horace Slughorn : Jim Broadbent (VF : Roger Carel).
Severus Rogue : Alan Rickman (VF : Claude Giraud).
Ginny Weasley : Bonnie Wright (VF : Camille Donda).
Luna Lovegood : Evanna Lynch (VF : Émilie Rault).
Drago Malefoy : Tom Felton (VF : Dov Milsztajn).
Lucius Malefoy : Jason Isaacs (VF : Jérôme Keen).
Fred Weasley : James Phelps (VF : Guillaume Legier).
George Weasley : Oliver Phelps (VF : Guillaume Legier).
Neville Londubat : Matthew Lewis (VF : Romain Larue).
Nymphadora Tonks : Natalia Tena (VF : Audrey Lamy).
Rubeus Hagrid : Robbie Coltrane (VF : Achille Orsoni).
Lavande Brown : Jessie Cave (VF : Jessica Monceau).
Cormac McLaggen : Freddie Stroma (VF : Alexandre Guanse).
Narcissa Malefoy : Helen McCrory (VF : Laëtitia Lefebvre).
Cornelius Fudge : Robert Hardy (VF : Philippe Dumat).
Minerva McGonagall : Maggie Smith (VF : Mireille Delcroix).
Bellatrix Lestrange : Helena Bonham Carter (VF : Marie Zidi).
Tom Jedusor (16 ans) : Frank Dillane (VF : Théo Gebel).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Harry Potter et le Prince de sang-mêlé est l’adaptation du roman du même nom de J.K. Rowling publié en 2005. C’est la suite de Harry Potter à l’école des sorciers, Harry Potter et la chambre des secrets, Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban, Harry Potter et la coupe de feu et Harry Potter et l’Ordre du Phénix.
Terry Gilliam s’est vu proposé le poste de réalisateur.
Le titre de travail du film était Champion.
Le film devait initialement sortir le 21 novembre 2008.
Daniel Radcliffe est peu satisfait de sa performance dans ce film, révélant avoir lutté contre son alcoolisme durant le tournage.
7000 filles ont auditionné pour le rôle de Lavender Brown.
Bob Hoskins a été envisagé pour le rôle d’Horace Slughorn.
Le tournage s’est déroulé du 24 septembre 2007 au 17 mai 2008 en Écosse, Irlande et Angleterre.
Notre critique de Harry Potter et le Prince de sang-mêlé.
Après le chaos, la révolte, les combats… on se dit que cet opus va encore accentuer le danger.
Différentes intrigues sont présentes dans le film mais n’arrivent pas à donner un ensemble convaincant. On a tout d’abord la mission d’Harry qui va explorer le passé de Voldemort. C’est quelque chose d’assez intense et mystérieux mais qui offre quelque chose de prenant. On en découvre davantage sur l’origine de l’antagoniste principal et ça permet d’étoffer davantage l’univers. Il y a aussi la mission de Drago. Là encore, une avalanche de mystères mais qu’on devine finalement rapidement. Néanmoins, sa construction est captivante car elle se met doucement en place et fait monter ainsi la pression. Puis nous avons le propriétaire de ce fameux livre de potions qui regorgent d’informations en tout genre. Du mystère à nouveau mais malheureusement, il est dommage que ce ne soit pas davantage approfondi car il y avait un fort potentiel sur ce sujet. Surtout que la révélation tombe vraiment d’un coup qui nous laisse un peu confus. Tout ça donne jusqu’à présent un bon scénario même s’il dispose de moins d’émotions que ces prédécesseurs et qu’il se veut plus calme. La toute dernière partie du film est surprenante car on ne s’attendait clairement pas à ça et cela va donner de profonds bouleversements par la suite.
Vient alors l’autre grand pan du scénario qui à nos yeux gâche tout. Les enfants ont grandi et forcément, la puberté amène les histoires de cœur. C’est là que le massacre commence car même si l’idée est louable, c’est un condensé abusif dans ce film qui se veut clairement néfaste. Les relations amoureuses apparaissent de partout, tout est très cliché, trop rapide quand parfois ce n’est même pas convaincant. Les évolutions sont trop brutales alors que ce n’était pas mis en place dans les précédents opus. Ça en devient presque des touches comiques à la pelle vu que les situations sont grotesques et ridicules (cette fameuse scène du lacet…).
Si jusqu’à présent le trio principal avait gagné en maturité, ici on retombe dans l’âge bête. La faute, là encore, à des romances qui nuisent aux personnages. Ils deviennent tous moins réfléchis et ne savent plus trop comment agir. Harry est donc perdu entre sa mission à risque et son attirance pour Ginny. De l’autre, Ron vit son amour avec Lavande, la nouvelle venue très niaise. Puis Hermione qui redevient miss je-sais-tout-respect-des-règles qui tombe amoureuse de Ron comme ça d’un coup. Heureusement, elle livre une belle scène touchante mais c’est bien son seul attrait. La relation entre Harry et Dumbledore franchit un nouveau cap en terme de respect et de confiance mutuelle. Autre nouvel arrivant, le professeur Slughorn qui en sait plus qu’il n’y parait sur Voldemort. Le personnage se veut simple même s’il vit à travers ses relations soi-disant amicales mais dont il veut juste tirer profit. Bon point aussi sur l’acteur jouant Tom Jedusor. Glaçant, méticuleux, intelligent, manipulateur… on voit là un méchant en devenir bien plus charismatique que ne le sera plus tard Voldemort, même s’il s’agit du même personnage. On terminera sur Drago, qui jusque là était une peste incroyable et qui ici va montrer une autre facette. On en vient même à compatir dans ce qu’il endure et on voit ses failles derrière son apparence de dur à cuire sans cœur.
Si on évite la noirceur des dernier films, il y a somme toute des teintes beaucoup plus ternes. Une majorité grisâtre voire désaturée qui donne un rendu visuel intéressant et inquiétant. La réalisation ose aussi plus d’approches artistiques entre des mouvements de caméra réussis et une lenteur dans la mise en scène qui accentue beaucoup certains passages. C’est même l’opposé du précèdent film. Ici, pas de folles actions. On est dans quelque chose de plus psychologie et dans les doutes. On mettrait juste un petit bémol sur les décors qui se veulent moins poussés et immersifs. Mais c’est contrebalancé par une bande originale savoureuse et portée sur les émotions qui montre bien le niveau d’inquiétude ambiant. Les effets visuels sont à la hauteur et compensent les quelques faiblesses du précédent film.
Harry Potter et le Prince de sang-mêlé est assez bancal entre une romance guimauve insupportable et l’exploration d’un passé dangereux et mystérieux.