Réalisation : Kevin Greutert.
Scénario : Josh Stolberg.
Production : Mark Burg et Oren Koules.
Musique : Charlie Clouser.
Société de production : Aldea M Estudios, Corazón Films, Lionsgate Productions, Lionsgate et Twisted Pictures.
Distributeur : Lionsgate.
Date de sortie USA : 29 septembre 2023.
Date de sortie française : 25 octobre 2023.
Titre original : Saw X.
Durée : 1h58.
Budget : 13 millions de dollars.
Box-office mondial : 111,8 millions de dollars.
Box-office USA : 53,6 millions de dollars.
Entrées françaises : 611 263 entrées.
Résumé.
Afin de soigner son cancer, John Kramer part au Mexique pour un traitement expérimental en compagnie d’Amanda. Lorsqu’il découvre que c’est une arnaque, il décide de se venger avec ses pièges mortels.
Casting.
John Kramer / Jigsaw : Tobin Bell (VF : Patrick Bonnel).
Amanda Young : Shawnee Smith (VF : Nathalie Karsenti).
Cecilia Pederson : Synnøve Macody Lund (VF : Déborah Perret).
Parker Sears : Steven Brand (VF : Frédéric Souterelle).
Henry Kessler : Michael Beach (VF : Frantz Confiac).
Gabriela : Renata Vaca (VF : Daniela Labbé Cabrera).
Valentina : Paulette Hernandez (VF : Ethel Houbiers).
Mateo : Octavio Hinojosa (VF : Julien Allouf).
Diego : Joshua Okamoto (VF : Lionel Cecilio).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Saw X est la suite de Saw, Saw 2, Saw 3, Saw 4, Saw 5, Saw 6, Saw 3D : Chapitre final, Jigsaw et Spirale : l’héritage de Saw.
L’intrigue se déroulera entre le premier et le second film de la saga.
Le projet débute en 2021.
Le film devait initialement sortir le 27 octobre 2023.
Le tournage s’est déroulé d’octobre 2022 à février 2023 au Mexique.
Notre critique de Saw X.
Alors que la saga peine à se renouveler, l’idée faire un métrage entre deux existants de la franchise est audacieux.
En effet, on va donc revenir dans la chronologie où John est toujours en vie. En le mettant en tête d’affiche, on se doute que le scénario va le mettre vraiment à l’honneur et on est servi. La première chose qui va frapper est que le scénario tente vraiment quelque chose de nouveau dans la saga. Déjà car la première moitié ne concerne que la mise en place de la suite. On commence avec plusieurs séquences, il faut le dire, assez émouvantes de John qui a une forme de peur de mourir et se raccrochant à l’espoir. Car oui, on va avoir droit à bien plus d’émotions ici que dans l’ensemble de la saga réunie. Puis on va assister aux différents kidnappings, nous montrant davantage des coulisses du tueur aux casse-têtes.
Vient alors la marque de la saga : les pièces. Durant la seconde moitié, on va donc avoir droit à plusieurs « tests de survie ». Mais là où les précédents films misaient pratiquement tout là-dessus, l’histoire ici les met presque au second plan. Le scénario propose beaucoup plus de dialogues en particulier pour développer la relation entre John et Amanda mais aussi sur le sens de la vie et qu’il faut passer le flambeau. Quant aux pièges, du gore bien poussé donc attention à votre estomac. Ce qui va aussi participer au renouvellement du concept est qu’ici, John et Amanda sont à visage découvert face aux victimes. Idée à la fois intéressante mais aussi dommageable car on se doute que les survivants seront inexistants vu qu’ils connaissent aussi bien le visage que le nom. Enfin, la dernière partie du film surprend avec des imprévus, mettant à mal le plan de John. Cela donne un autre souffle jusqu’à la séquence « révélation » plutôt bien faite mais pas la plus marquante pour autant.
John Kramer est de retour et il faut le reconnaître, il en impose. Ce, grâce à la magnifique interprétation de Tobin Bell. On va voir le personnage bien plus humain (façon de parler) car il est en souffrance non pas que physique mais aussi psychologique. L’espoir le maintient en vie et on va le voir apeuré, inquiet et même pleurer, bien plus que lors de la mort de son enfant. Ce n’est pas pour autant qu’il en a perdu de sa créativité et de son intelligence pour élaborer son plan et ses pièges. Il est aidé par Amanda (logique, vu la chronologie) qui reste son assistante mais qui va toujours avoir ses failles morales en « sympathisant » avec une des victimes, brouillant son jugement. Néanmoins, elle a vraiment un amour profond pour John, ne voulant pas le voir mourir et ne se sentant pas prête pour reprendre le flambeau. Leur binôme fonctionne à merveille et se veut plus fort encore que dans la trilogie initiale. Concernant les piégés, ils ne sont pas forcément très développés et seule la « tête » de l’équipe a un tempérament de survivante tout en étant très malsaine aussi (c’est elle qui a eu l’idée d’arnaquer les gens pour leur faire croire qu’elle les sauve).
Si on oublie le filtre orangé cliché pour nous signaler qu’on est au Mexique sur les scènes extérieures, la réalisation est vraiment bonne en reprenant les codes de la saga avec entre autre son montage épileptique pour les pièges. On va bouger pas mal sur la première moitié avec notamment plusieurs séquences en extérieures. Quant à la seconde moitié, on n’est pas dans une maison lugubre ou usine en épave. C’est un mélange des deux mais qui se veut assez vaste car tout va se dérouler dans une sorte de hall. Qui dit piège dit gore et oui, le maquillage et le faux sang sont bien présents et les gros plans sont là plus pour satisfaire le public fan du visuel que pour apporter un intérêt quelconque. Pour garder les codes, on retrouve aussi la musique emblématique bien qu’elle n’est pas forcément bien placée en intensité, servant plus pour dire « attention, voilà la révélation » mais le montage de cette séquence est trop basique et sans réelles surprises.
Saw X, on le reconnait, tente de renouveler la franchise et le résultat est plutôt efficace, avec plusieurs idées originales pour la saga.